(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne vivement l’attaque menée, le 12 octobre 2006, contre les studios d’une radio locale affiliée au Fatah, dans la bande de Gaza. « Nous demandons aux autorités d’ouvrir une enquête sur cet acte de violence inadmissible. Par ailleurs, alors que des membres du Hamas sont mis en cause dans cette attaque, […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne vivement l’attaque menée, le 12 octobre 2006, contre les studios d’une radio locale affiliée au Fatah, dans la bande de Gaza.
« Nous demandons aux autorités d’ouvrir une enquête sur cet acte de violence inadmissible. Par ailleurs, alors que des membres du Hamas sont mis en cause dans cette attaque, nous demandons à Ismaël Haniyeh, Premier ministre et leader du parti, de condamner fermement cette agression et d’exclure ses auteurs de ses rangs », a déclaré Reporters sans frontières.
« En outre, les violences interpalestiniennes constituent aujourd’hui la principale menace contre la liberté d’expression. Une chaîne de télévision nationale, contrôlée par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait été prise d’assaut en juin 2006. Les journalistes locaux et étrangers ont besoin de garanties de sécurité pour travailler dans les Territoires », a rappelé l’organisation.
Le 12 octobre 2006, des individus armés ont fait irruption dans les studios de la radio Al Aamal du syndicat des ouvriers, lié au parti Fatah du président Mahmoud Abbas. Après avoir jeté une grenade à l’entrée des studios, situés dans le quartier Ibad Al Rahmane au nord de Gaza, ils ont demandé à tous les journalistes présents de quitter les lieux. Ils ont ensuite agressé les gardiens des locaux avant de s’y introduire pour saccager les bureaux et détruire l’unique émetteur de la radio. Ils ne sont partis qu’après avoir mis le feu aux cinq étages du bâtiment.
Pour Razk Al Biyari, directeur de la radio, cette attaque aurait été perpétrée par des individus affiliés au mouvement Hamas.
Par ailleurs, deux autres radios, Al Chabab et Al Hourriya, toutes deux également proches du Fatah, ont reçu des menaces téléphoniques la semaine dernière.