(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Yéro Boly, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, RSF a demandé la réouverture de la radio privée Horizon FM. RSF a rappelé que le Burkina Faso a ratifié, en janvier 1999, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit, dans son article 19, […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Yéro Boly, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, RSF a demandé la réouverture de la radio privée Horizon FM. RSF a rappelé que le Burkina Faso a ratifié, en janvier 1999, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit, dans son article 19, « la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce ».
Selon les informations recueillies par RSF, une quinzaine de policiers ont pénétré dans les locaux de la radio privée, le 17 avril 2000, et ont fermé la station, qui a cessé d’émettre. Le 12 avril, Horizon FM avait diffusé un communiqué du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques qui appelait à un « grand rassemblement » devant la Bourse du travail, à Ouagadougou. Ce texte demandait « la levée de l’état de siège de fait en libérant le campus et les cités universitaires ». Le 14 avril, le Conseil supérieur de l’information (CSI) a rappelé que « l’état de siège déclaré [dans ce communiqué] est une information erronée et constitue une infraction visée (Å ) par le Code de l’information du 30 décembre 1993 ». Aucune information n’a été donnée par les autorités concernant la durée de cette fermeture.
En juin 1999, Horizon FM avait déjà été suspendue une semaine par le CSI. En 1997, Mustapha Thiombiano, le directeur de la station, avait été agressé par des sympathisants du CDP (parti au pouvoir) (consultez les alertes de l’IFEX des 25 et 7 mars et du 25 février 1997).