(JED/IFEX) – FM Liberté, radio associative émettant à N’Djamena, capitale de la République du Tchad, a été menacée de fermeture, le 26 mai 2004, par Moussa Dago, président du Haut conseil de la communication (HCC). Dans une lettre adressée au directeur de FM Liberté, le président du HCC reproche à la radio d’avoir diffusé, du […]
(JED/IFEX) – FM Liberté, radio associative émettant à N’Djamena, capitale de la République du Tchad, a été menacée de fermeture, le 26 mai 2004, par Moussa Dago, président du Haut conseil de la communication (HCC).
Dans une lettre adressée au directeur de FM Liberté, le président du HCC reproche à la radio d’avoir diffusé, du 19 au 25 mai, un message du collectif des Associations des droits de l’homme (ADH), de l’union syndicale du Tchad (UST) et de la Cellule des liaisons des associations féminines (CELIAF) relatif au projet de révision de la constitution.
Cette lettre considère que ce communiqué a un caractère politique, violant ainsi les dispositions de l’article 23 du texte portant cahier de charges des radios privées au Tchad et exposant celle-ci à des sanctions prévues par la loi.
Dans le communiqué incriminé, les organisations parties prenantes au forum de la société civile invitaient tous les Tchadiens à observer une journée ville morte et à dire non à la révision de la constitution qui n’aurait autre but que de consacrer une présidence à vie à Idris Deby, actuel président de la République.
Donnant suite à cette correspondance, le rédacteur en chef de la radio, Evariste Ngaralbaye, a affirmé qu' »il ne s’est pas agi d’une émission à caractère politique mais simplement d’un communiqué ordinaire payé comme tout autre avant d’être lu par l’animateur et non d’un document traité dans le cadre du journal parlé. Ceci est considéré comme un reportage qui rapporte de l’argent à la radio ».