Le Fonds International Adil Soz pour la protection de la liberté de parole (Adil Soz), le Centre pour le journalisme en situations extrêmes (Center for Journalism in Extreme Situations, CJES) et douze autres groupes membres de l’IFEX se sont joints pour protester contre le harcèlement constant des journalistes indépendants en Ouzbékistan et pour faire campagne […]
Le Fonds International Adil Soz pour la protection de la liberté de parole (Adil Soz), le Centre pour le journalisme en situations extrêmes (Center for Journalism in Extreme Situations, CJES) et douze autres groupes membres de l’IFEX se sont joints pour protester contre le harcèlement constant des journalistes indépendants en Ouzbékistan et pour faire campagne en faveur de la libération d’Umida Niyazova.
Niyazova, qui couvrait la politique ouzbek et les droits de la personne pour le site web de nouvelles d’Asie centrale « Oasis », est inculpée d’avoir traversé illégalement la frontière entre l’Ouzbékistan et le Kirghizistan et d’avoir « introduit clandestinement de la littérature subversive ». En vertu du code pénal ouzbek, chaque chef d’inculpation peut coûter jusqu’à dix ans de prison, dit Human Rights Watch.
Le CJES a révélé que Niyazova, 32 ans, qui élève seule un jeune garçon, travaillait au CJES depuis 2000 et, sous un pseudonyme, pour son site web « Oasis » depuis 2005. « Pour sa sécurité, nous nous sommes abstenus le plus longtemps possible de révéler que Umida travaillait pour nous », a déclaré au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) le directeur du CJES Oleg Panfilov. Elle publiait des articles critiquant le régime du président ouzbek Islam Karimov. Niyazova travaillait également pour Internews-Ouzbékistan et Freedom House, et aussi pour Human Rights Watch à titre de traductrice, et avec Veritas, une organisation ouzbek, non gouvernementale et non enregistrée, de défense des droits de la personne.
Son arrestation signale que l’Ouzbékistan s’est raffiné davantage dans les méthodes qu’il utilise pour faire taire les journalistes et les militants publics, indiquent les 14 groupes dans leur déclaration conjointe. On y cite plusieurs poursuites pénales contre des journalistes et des défenseurs des droits de la personne au cours de la dernière année.
Par ailleurs, un rapport publié par la Fédération internationale Helsinki pour les droits de l’homme (IHF) déclare que l’Union Européenne ne devrait pas lever ses sanctions contre l’Ouzbékistan tant que le gouvernement ne cessera pas de persécuter sa communauté des défenseurs des droits de la personne, qui se réduit comme peau de chagrin. L’IHF a présenté le 28 février un dossier intitulé « La réduction de la communauté des défenseurs des droits de la personne en Ouzbékistan » devant un sous-comité du Parlement européen, au retour d’une récente mission d’enquête. Le rapport accuse l’Ouzbékistan de procéder systématiquement à l’intimidation, la surveillance, la diffamation, la torture et aux mauvais traitements contre les militants des droits de la personne, qui se heurtent à des interdictions de voyage, à des poursuites et à des incarcérations pour motifs politiques.
Consulter les sites suivants :
– ADIL SOZ : http://www.adilsoz.kz/site.php?lan=english&id=7&newsid=368
– IHF : http://www.ihf-hr.org/viewbinary/viewhtml.php?doc_id=7243
– Human Rights Watch :
http://hrw.org/english/docs/2007/01/26/uzbeki15194.htm
– Action de l’IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/81461/