Lâannée 2001 passera à lâhistoire comme lâune des pires années pour la liberté de la presse dans lâhistoire récente du Népal, dit le Centre dâétudes sur les droits de la personne et la démocratie (CEHURDES). Tandis que lâétat dâurgence est proclamé dans le pays, des centaines de journalistes sont détenus, certains auraient été torturés, et […]
Lâannée 2001 passera à lâhistoire comme lâune des pires années pour la liberté de la presse dans lâhistoire récente du Népal, dit le Centre dâétudes sur les droits de la personne et la démocratie (CEHURDES). Tandis que lâétat dâurgence est proclamé dans le pays, des centaines de journalistes sont détenus, certains auraient été torturés, et lâarmée est engagée dans une guerre contre les rebelles maoïstes. Dâailleurs, plus dâune vingtaine de journalistes sont toujours détenus sans accusations.
Le CEHURDES vient de publier son rapport annuel sur la situation de la liberté dâexpression et de celle de la presse. Il y affirme que les médias affrontent plus de difficultés que ces dernières années. Le nombre des violations de la presse et des droits de la personne sâest considérablement accru, dit le groupe, depuis que le Parti communiste du Népal (maoïste), que le gouvernement considère comme une organisation terroriste, est entré sur la scène politique en 1996.
Au cours des six dernières années, plus de 3000 personnes ont perdu la vie directement à cause du conflit entre le gouvernement et les rebelles. Rien que depuis novembre 2001, on compte 500 morts. Par ailleurs, 35 agressions ont été commises contre des journalistes lâan dernier, et a recensé 20 cas de menaces et de harcèlement, dit le CEHURDES.
âLes journalistes sont coincés entre les forces de sécurité et les rebelles maoïstes.â On leur nie souvent le droit dâassurer une couverture indépendante du conflit et, dans certains cas, on les force à faire des reportages favorables à un côté ou à un autre, poursuit le CEHURDES. De nombreux journalistes détenus par les forces de sécurité depuis la proclamation de lâétat dâurgence, le 26 novembre 2001, sont soupçonnés dâavoir des liens avec les rebelles maoïstes.
Sous lâétat dâurgence, les droits constitutionnels à la liberté dâopinion et dâexpression et à une presse libre sont suspendus; les médias reçoivent pour instruction de se conformer à treize règles concernant ce qui peut et ce qui ne peut pas être publié [voir le âCommuniquéâ 11-04 d%26#8217;IFEX]. « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4069 »>âCommuniquéâ 11-04 dâIFEX].
Le gouvernement a également promulgué une loi antiterroriste, lâOrdonnance concernant les activités terroristes et destructrices qui, selon Reporters sans frontières (RSF), confère aux autorités des pouvoirs accrus de combattre les âterroristesâ et de prolonger les périodes de détention. La loi prévoit des sanctions pour âla publication ou la distribution dâinformations sur toute personne ou tout groupe se livrant à des activités subversivesâ. [Voir le âCommuniquéâ 11-13 d%26#8217;IFEX.] « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=4299 »>âCommuniquéâ 11-13 dâIFEX.]
Le texte complet du rapport est affiché à www.cehurdes.org.np; courriel : cehurdes@enet.com.np.