Vingt-trois membres de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) demandent l’acquittement complet de la journaliste ouzbek et championne des droits de la personne Umida Niazova. Niazova a été condamnée le 1er mai à sept ans de prison après avoir été reconnue coupable d’avoir franchi la frontière, d’avoir transporté de la contrebande et d’avoir produit […]
Vingt-trois membres de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) demandent l’acquittement complet de la journaliste ouzbek et championne des droits de la personne Umida Niazova.
Niazova a été condamnée le 1er mai à sept ans de prison après avoir été reconnue coupable d’avoir franchi la frontière, d’avoir transporté de la contrebande et d’avoir produit et distribué du matériel considéré comme une menace pour la sécurité publique. Une semaine plus tard, sa sentence de sept ans de prison a été ramenée par un tribunal d’appel à trois ans avec sursis.
Dans une lettre au président ouzbek Islam Karimov, les membres de l’IFEX ont déclaré : « [N]ous restons préoccupés par le fait que la liberté d’Umida Niazova n’est pas inconditionnelle et [nous] considérons que la sentence et les restrictions qui restent contre elle contreviennent directement au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP) », dont l’Ouzbékistan est signataire.
Les membres de l’IFEX ont fait parvenir une copie de la lettre au Conseil de l’Europe pour que celui-ci se penche sur la libération de Niazova au moment de revoir sa politique de sanctions contre l’Ouzbékistan, le 14 mai. Les critères de révision des sanctions comprennent notamment les « actions du gouvernement ouzbek dans le domaine des droits de la personne ». Mais selon Reporters sans frontières (RSF), le Conseil de l’Europe a en réalité adouci les sanctions cette semaine en retirant les noms de quatre responsables du gouvernement de la liste de ceux à qui est refusée l’entrée dans l’Union Européenne.
Par ailleurs, la militante des droits de la personne Gulbahor Turaeva a été condamnée le 9 mai à une deuxième peine de prison, ce qui porte à onze ans et huit mois la durée de son incarcération, indique Human Rights Watch. Turaeva a d’abord été condamnée à six ans de prison après avoir été inculpée, pour des motifs politiques, d’avoir fait entrer dans le pays les livres interdits d’un dirigeant de l’opposition vivant en exil.
Treize autres défenseurs ouzbeks des droits de la personne sont détenus actuellement en Ouzbékistan, d’après Human Rights Watch.
Pour plus de renseignements sur l’affaire Niazova, consulter l’article : http://ifex.org/20fr/content/view/full/83196/ dans le « Communiqué de l’IFEX » de la semaine dernière.
Consulter les sites suivants :
– Lettre d’action conjointe de l’IFEX au président ouzbek :
http://ifex.org/en/content/view/full/83323/
– Alertes de l’IFEX sur Niazova : http://tinyurl.com/2maj6y
– Human Rights Watch, à propos de Turaeva : http://tinyurl.com/yqorxe
(15 mai 2007)