Il semble que les pratiques du président Robert Mugabe au Zimbabwe déteignent sur son homologue en Namibie. Tandis que Mugabe accroît son emprise sur les médias pour museler les critiques exprimées publiquement vis-à -vis de ses politiques, le président de la Namibie, Sam Nujoma, adopte de plus en plus de mesures pour tenir la bride […]
Il semble que les pratiques du président Robert Mugabe au Zimbabwe déteignent sur son homologue en Namibie. Tandis que Mugabe accroît son emprise sur les médias pour museler les critiques exprimées publiquement vis-à -vis de ses politiques, le président de la Namibie, Sam Nujoma, adopte de plus en plus de mesures pour tenir la bride à la dissidence dans un pays dont la presse est libre en majeure partie. Et cela rend soucieux de très nombreux journalistes en Namibie.
Telle est la conclusion dâun rapport que le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a rendu public la semaine dernière après une visite récente dans le pays. Intitulé « Undoing Press Freedom in Namibia » [Le démantèlement de la liberté de la presse en Namibie], le document soulève lâinquiétude grandissante de voir les médias namibiens connaître le même sort que ceux du Zimbabwe.
Le rapport note en particulier lâannonce faite le 27 août que le président Nujoma sâétait désigné lui-même ministre de lâInformation et de la radiodiffusion afin de « sâattaquer aux problèmes » de la NBC, le radiodiffuseur dâÃtat.
Peu après lâannonce, Nujoma a déclaré à un journaliste de la NBC « [Vous êtes] sous mes ordres maintenant. Je vais discipliner [la NBC] ». Depuis, Nujoma a interdit la programmation étrangère et ordonné au radiodiffuseur de remplacer les programmes étrangers par ceux qui montrent la Namibie sous un jour favorable, dit le CPJ.
Qui plus est, certains membres du parti de Nujoma, lâOrganisation du peuple du Sud-Ouest africain (South West African Peopleâs Organization, SWAPO) ont infiltré les rangs de la NBC à tous les échelons, sâassurant de la sorte une mainmise plus étendue sur la composition du conseil dâadministration du radiodiffuseur et sur lâembauche et la promotion des cadres supérieurs, souligne le CPJ dans son rapport.
à de nombreuses reprises, Nujoma a aussi dénoncé les journalistes indépendants quâil qualifie de « non patriotes » ou dâ« ennemis », qui plient devant les anciens colonisateurs, argument de prédilection du gouvernement Mugabe. Lors de la conférence de lâUNESCO en Namibie en 2001, qui marquait le dixième anniversaire de la Déclaration de Windhoek, Nujoma a déclaré que le public serait mieux servi si la presse agissait comme un « outil » pour transmettre les informations du gouvernement, de dire le CPJ.
Le rapport complet es affiché à : www.cpj.org. »>http://www.cpj.org/Briefings/2002/Namibia_oct02/Namibia_oct02.html »>www.cpj.org.
Consulter les liens suivants :
– Briefing spécial du CPJ sur le Zimbabwe : www.cpj.org« >http://www.cpj.org/Briefings/2002/Zim_archives.html »>www.cpj.org
– Institut des médias dâAfrique australe : www.misa.org« >http://www.misa.org/namibia.html »>www.misa.org