Les journalistes du Venezuela sont utilisés comme des munitions dans le conflit de plus en plus polarisé qui oppose le président Chávez aux médias privés, soutient un rapport rendu public la semaine dernière par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Ãtabli à partir de plus dâune douzaine dâentrevues que le CPJ a eues […]
Les journalistes du Venezuela sont utilisés comme des munitions dans le conflit de plus en plus polarisé qui oppose le président Chávez aux médias privés, soutient un rapport rendu public la semaine dernière par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Ãtabli à partir de plus dâune douzaine dâentrevues que le CPJ a eues en mai avec des journalistes vénézuéliens, ce rapport documente la tendance croissante des journalistes à se trouver victimes dâune guerre de mots entre Chávez et les propriétaires de médias, qui sont devenus dâardents adversaires du président.
Un journaliste a déclaré au CPJ quâ« il peut sâavérer risqué pour les journalistes de garder lâéquilibre, parce que vous pouvez être considéré comme un traître par les deux côtés, qui croient quâune entreprise de presse est un revolver dont les journalistes sont les balles ». Dâautres font remarquer que, pendant la crise politique du mois dâavril, lorsque Chávez a été renversé dans un coup dâÃtat, puis remis au pouvoir 48 heures plus tard, les directeurs des publications leur ont ordonné de ne pas couvrir les manifestations pro-Chávez et ont publié leurs reportages de façon à mieux faire paraître lâopposition.
Par ailleurs, la plupart des quotidiens de Caracas nâont pas paru le 14 avril, jour de manifestations massives en faveur de Chávez, soutenant quâils craignaient dâêtre attaqués, indique le rapport. Les stations de télévision privées ont aussi largement ignoré les manifestations pour la même raison, quoique de nombreux journalistes affirment nâavoir pas empêché ces radiodiffuseurs de couvrir dâautres événements violents ayant mené au coup dâÃtat.
Dâautre part, la « rhétorique incendiaire » du président Chávez a accru les tensions entre son gouvernement et les médias privés, dit le CPJ. « Les propos agressifs de Chávez ont renforcé lâhostilité à lâégard des médias chez les partisans du gouvernement et ont alimenté un climat de peur et dâautocensure parmi les journalistes, qui évitent maintenant de couvrir les événements pro-Chávez. » En outre, Chávez a traité les médias appartenant à lâÃtat, dont Radio Nacional, VTV et Venpres, comme autant de forums pour défendre ses idées politiques, affirment des journalistes qui y travaillent.
Pour lire le rapport complet du CPJ, aller à : www.cpj.org/Briefings/2002/ven_aug02/ven_aug02.html. »>http://www.cpj.org/Briefings/2002/ven_aug02/ven_aug02.html »>www.cpj.org/Briefings/2002/ven_aug02/ven_aug02.html.
Pour lire les rapports dâautres membres de lâIFEX sur le Venezuela, aller à :
â Le FIJ « Le lien manquant dans la crise politique du Venezuela : Comment les médias et le gouvernement ont échoué le test du journalisme et de la démocratie » : (http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf). »>http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf »>http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf).
â Rapport annuel de 2002 de Reporters sans frontières (RSF) : http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf. »>http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf »>http://www.ifj.org/publications/mission/venezuelajuly02.pdf.
â Rapport de Human Rights Watch’s sur la situation dans le monde en 2002 : www.hrw.org/wr2k2/americas10.html. »>http://www.hrw.org/wr2k2/americas10.html »>www.hrw.org/wr2k2/americas10.html.
Le CPJ a publié dernièrement la version espagnole de son étude annuelle de la situation mondiale intitulé « Les attaques contre la presse en 2001 ». Affiché à : www.cpj.org/CPJespanol/Ataques_01/americas_Sp.html.