La récente élection présidentielle en Colombie sâest déroulée dans un climat de peur et dâintimidation qui a empêché la presse de couvrir pleinement la situation, conclut un rapport publié dernièrement par la Fondation pour la liberté de la presse (Fundacion por la Libertad de Prensa, FLIP), lâInstitut pour la presse et la société (Instituto Prensa […]
La récente élection présidentielle en Colombie sâest déroulée dans un climat de peur et dâintimidation qui a empêché la presse de couvrir pleinement la situation, conclut un rapport publié dernièrement par la Fondation pour la liberté de la presse (Fundacion por la Libertad de Prensa, FLIP), lâInstitut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS) et le Projet Antonio Nariño (Proyecto Antonio Nariño).
Attirant lâattention sur les limites imposées à la libre expression et au droit du public à lâinformation au cours de la campagne électorale, le rapport affirme que les violentes campagnes de la guérilla et des forces paramilitaires ont suscité un insidieux climat dâautocensure dans la presse. Craignant pour leur vie, les journalistes refusent souvent de rédiger ou de publier quoi que ce soit qui pourrait provoquer des représailles, ce qui empêche les citoyens colombiens dâêtre pleinement informés sur leurs choix électoraux.
Bien que le rapport ait constaté que dans la majorité des régions du pays, il nây a pas eu dâattaques directes contre la presse, il régnait néanmoins une atmosphère dâintimidation dans le pays. La FLIP nâa pu dépêcher de correspondants dans certaines régions, celle du Cauca notamment, pour surveiller lâélection en raison des activités de la guérilla et des groupes paramilitaires. Selon les auteurs du rapport, la presse doit avoir le droit dâinformer le public sur les questions qui touchent tous les Colombiens lors dâun processus électoral. Le rapport intégral (en espagnol) est affiché à www.flip.org.co. »>http://www.flip.org.co »>www.flip.org.co.
La FLIP et lâIPYS ont participé la semaine dernière à Caracas, au Venezuela, à un forum réunissant des associations de journalistes dâAmérique latine et des groupes de défense de la liberté de la presse pour discuter des difficultés qui se dressent face aux médias dans la couverture des crises politiques. Dâautres membres de lâIFEX étaient aussi invités, dont lâAssociation pour la défense du journalisme indépendant en Argentine (Asociacion para la Defensa del Periodismo Independiente, PERIODISTAS), Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Société interaméricaine de la presse (SIP).
Ce mois-ci, la FLIP tiendra à Caracas un atelier sur le journalisme judiciaire. Lâatelier des 21 et 22 juin est parrainé par la Fondation Konrad-Adenauer; il sera mené sous la présidence dâAlfonso Gomez Mendez, ancien procureur public, et regroupera quinze rédacteurs et éditeurs judiciaires de publications locales.
Pour plus de renseignements, voir à www.flip.org.co.