Au Maroc, les journalistes sont toujours passibles de cinq ans de prison sâils commettent des délits de presse, et il est toujours possible dâinterdire les publications étrangères, malgré les modifications apportées au Code de la presse du Maroc actuellement à lâétude devant le parlement, rapporte Reporters sans frontières (RSF). Aux termes de la nouvelle version […]
Au Maroc, les journalistes sont toujours passibles de cinq ans de prison sâils commettent des délits de presse, et il est toujours possible dâinterdire les publications étrangères, malgré les modifications apportées au Code de la presse du Maroc actuellement à lâétude devant le parlement, rapporte Reporters sans frontières (RSF). Aux termes de la nouvelle version du Code, adoptée le 8 février par la Commission parlementaire sur les Affaires étrangères et la Défense nationale mais qui doit encore recevoir lâassentiment définitif du parlement, les peines imposées aux personnes reconnues coupables de diffamation des membres de la famille royale sont réduites et la peine maximale passe de 20 à 5 ans.
Qualifiant le projet de loi de âdécevantâ, RSF fait remarquer que le Rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté dâopinion et dâexpression, Abid Hussain, a demandé que les délits de presse ne soient plus passibles de peines dâemprisonnement, âsauf pour des délits tels que les commentaires racistes ou discriminatoires ou les appels à la violenceâ. RSF ajoute que sâil est adopté dans sa forme modifiée, le code de la presse préserve le pouvoir du gouvernement dâinterdire les publications locales et étrangères. En vertu de lâarticle 29 du code, le gouvernement peut en effet interdire les journaux marocains ou étrangers âsi les publications concernées sont de nature à porter atteinte à lâislam, à lâinstitution monarchique, à lâintégrité territoriale ou à lâordre publicâ. [Voir les âCommuniquéâ 10-36 et 9-49 de l%26#8217;IFEX.] « >http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?system_id=3571 »>10-36 et 9-49 de lâIFEX.]
Pour plus de renseignements, voir à www.rsf.org.