La violence continue en Colombie et a fait deux nouvelles victimes chez les journalistes au cours des dix derniers jours. Le 23 janvier, Marco Antonio Ayala Cárdenas, photographe au quotidien « El Caleño », a été abattu à l’extérieur des bureaux du journal par deux inconnus circulant à moto, rapportent l’Institut pour la presse et la société […]
La violence continue en Colombie et a fait deux nouvelles victimes chez les journalistes au cours des dix derniers jours. Le 23 janvier, Marco Antonio Ayala Cárdenas, photographe au quotidien « El Caleño », a été abattu à l’extérieur des bureaux du journal par deux inconnus circulant à moto, rapportent l’Institut pour la presse et la société (IPYS) et Reporters sans frontières (RSF). Selon l’IPYS, le photographe a été atteint de six coups de feu à la tête. Il a été transporté à un hôpital situé tout près, où on n’a pu que constater son décès.
Ayala Cárdenas travaillait pour le journal « El Caleño » depuis 1997. À titre de reporter, il assurait la couverture des questions sociales et sportives. Ces dernières semaines, il travaillait au département des affaires juridiques du journal, dit RSF. On ne connaît pas le mobile du meurtre. Il laisse un fils et une fille.
Trois jours plus tard, Esaú Jaramillo Montaña, commentateur sportif à la radio de Bogotá, a été trouvé poignardé à mort dans la capitale, rapporte la Société interaméricaine de la presse (SIP). Au moment d’aller sous presse, on ne disposait d’aucune autre précision sur le meurtre.
Ces deux meurtres surviennent un mois après l’assassinat du propriétaire de journaux Alvaro Alonso Escobar, le 23 décembre dernier. D’après la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) et la SIP, Escobar, qui était propriétaire de ARegion@, a été abattu à son domicile de Fundacion, dans l’État de Magdalena, à la suite d=une dispute avec un inconnu.
RSF fait remarquer que plus de quarante journalistes ont été assassinés dans l’exercice de leur profession en Colombie depuis 1991, et qu’un rapport publié récemment par la FLIP a recensé l’an dernier la mort de neuf journalistes dans le pays. La plupart de ces meurtres ont été commis par les groupes paramilitaires qui, de l’avis de la FLIP, constituent l’ennemi numéro un de la presse. [Voir le Communiqué 11 01 de l’IFEX.] Pour plus de renseignements, voir %26#224; www.flipcolombia.org, www.rsf.fr et www.sipiapa.org.