LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le parlement du Zimbabwe a différé jusquâà cette semaine le débat sur le projet de loi sur lâaccès à lâinformation et la protection de la vie privée. Le projet de loi devait dâabord être débattu le 16 janvier. […]
LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le parlement du Zimbabwe a différé jusquâà cette semaine le débat sur le projet de loi sur lâaccès à lâinformation et la protection de la vie privée. Le projet de loi devait dâabord être débattu le 16 janvier. Le ministre de lâInformation et de la Publicité, Jonathan Moyo, étudie des propositions de modifications à ce projet de loi qui, selon le CPJ, vise à étouffer la dissidence en prévision des élections de mars prochain. Les modifications proposées autoriseraient les journalistes étrangers à couvrir des âévénements précisâ et supprimeraient lâexigence qui leur est faite de sâinscrire auprès du gouvernement. Les journalistes seraient toujours tenus de se conformer à un système dâaccréditation vaguement défini, dit le CPJ.
ARTICLE 19 vient de publier un rapport dans lequel le groupe se montre critique du projet de loi sous lâangle du droit international. Selon lâorganisation, le projet de loi viole plusieurs normes internationales en matière de liberté dâexpression. Sâil était adopté dans sa forme actuelle, le projet de loi imposerait de graves restrictions au droit dâaccès à lâinformation, accroîtrait la mainmise de lâÃtat sur toutes les entreprises de presse et sur toute entreprise qui diffuse les produits des médias dans le pays. Le projet de loi imposerait également de graves restrictions au contenu que les médias peuvent publier ou radiodiffuser. Pour lire le rapport en entier, voir à www.article19.org. »>http://www.article19.org/docimages/1260.doc »>www.article19.org.
Entre temps, lors dâun rassemblement de 75 journalistes zimbabwéens organisé par le MISA la semaine dernière, les participants ont résolu de lancer une série de contestations judiciaires du projet de loi et de tenir des manifestations contre le gouvernement si on ne tient pas compte des préoccupations des médias. Le MISA Zimbabwe a mis sur pied un Fonds de défense juridique pour soutenir les contestations judiciaires. Les journalistes sont également convenus de dépêcher une délégation pour rencontrer le ministre Moyo le 21 janvier afin de lui remettre une pétition précisant leurs doléances. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir www.misa.org et www.cpj.org. »>http://www.misa.org »>www.misa.org et www.cpj.org.