Au moment où le Sri Lanka sâapprête à tenir des élections générales en décembre, le groupe Free Media Movement (FMM) âprend noteâ des actions du gouvernement qui viole un article de la Constitution interdisant aux médias publics de faire la promotion de candidats ou de partis politiques. Dans une lettre quâil a fait parvenir au […]
Au moment où le Sri Lanka sâapprête à tenir des élections générales en décembre, le groupe Free Media Movement (FMM) âprend noteâ des actions du gouvernement qui viole un article de la Constitution interdisant aux médias publics de faire la promotion de candidats ou de partis politiques. Dans une lettre quâil a fait parvenir au Commissaire des élections, le FMM déclare que le gouvernement a omis dâempêcher quatre entreprises de médias de violer le 17e amendement de la Constitution depuis quâil lâa entériné, le 3 octobre.
Selon le FMM, les sociétés âSri Lanka Rupavahini Corporationâ, âSri Lanka Broadcasting Corporationâ, âIndependent Television Network Limitedâ et âAssociated Newspapers of Ceylonâ ont violé de manière flagrante le paragraphe 8 de lâarticle 104, qui dispose que âlâutilisation de quelque bien, meuble ou immeuble, appartenant au gouvernement, ou de quelque société publique, pour promouvoir la candidature dâune personne ou dâun parti politique, est expressément interditeâ. Le FMM soutient que la loi oblige le gouvernement à réglementer la conduite de ces entreprises de médias et à âdésigner une autorité compétente dans le cas où ces entreprises ne tiennent aucun compte de [ses] ordresâ.
Entre-temps, Reporters sans frontières (RSF) fait part de sa profonde inquiétude à la suite dâun incident survenu la semaine dernière au cours duquel un organisateur de la coalition au pouvoir, lâAlliance populaire, aurait menacé des employés du journal âDivainaâ. Selon RSF, Mervyn Silva et sept autres personnes se sont rués dans les bureaux du journal et ont menacé âdâaller voir les journalistes chez euxâ. Surtout, RSF ajoute que Silva aurait menacé la journaliste Janitha Seviratne, qui a publié récemment un article sur la candidature de Silva aux prochaines élections.
Lors des élections de lâan dernier, les agressions contre la presse de lâopposition ont été fréquentes, indique RSF. Lâune de ces agressions a entraîné la mort dâun journaliste à Jaffna. Un an après ce meurtre, personne nâa encore été arrêté, ce qui a incité 200 journalistes et groupes de presse de la région, dont le FMM, RSF, le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et lâAssociation mondiale des journaux (AMJ) à signer une lettre ouverte dans laquelle ils exigeaient que le gouvernement du Sri Lanka mène une âvéritableâ enquête. Dâaprès le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), le correspondant de la BBC et de diverses entreprises de presse locales Mylvaganam Nimalarajan a été assassiné le 19 octobre 2000 en représailles à âses reportages sur la fraude électorale et les manÅuvres dâintimidation survenues à Jaffna pendant les élections parlementaires qui se déroulaient à ce momentâ. Pour plus de renseignements, consulter www.rsf.fr et www.cpj.org.