LâAssociation des journalistes guatémaltèques (APG) et lâInstitut international de la presse (IIP) rapportent quâun journaliste de la radio, Jorge Mynor Alegria, qui travaillait pour la station âRadio Amatiqueâ du Guatemala, a été assassiné le 5 septembre près de son domicile dans la ville portuaire de Puerto Barrios. Les collègues dâAlegria, qui critique virulent des actions […]
LâAssociation des journalistes guatémaltèques (APG) et lâInstitut international de la presse (IIP) rapportent quâun journaliste de la radio, Jorge Mynor Alegria, qui travaillait pour la station âRadio Amatiqueâ du Guatemala, a été assassiné le 5 septembre près de son domicile dans la ville portuaire de Puerto Barrios. Les collègues dâAlegria, qui critique virulent des actions répréhensibles dont il accusait le gouvernement local du district dâIzabal, affirment que lâanimateur de radio recevait depuis quelque temps des menaces de mort, dit lâIIP. La police a arrêté un homme en rapport avec le meurtre.
Ce meurtre survient pendant la visite au Guatemala dâune délégation de la Société interaméricaine de la presse (SIP) dans le but dâévaluer les restrictions juridiques imposées à la liberté de la presse. Le Guatemala est signataire de la Déclaration de Chapultepec, parrainée par la SIP, dont les dix principes offrent une ligne de conduite en matière de liberté de la presse et de liberté dâexpression.
Les représentants de la SIP ont rencontré le président du Guatemala, Alfonso Portillo, et lui ont fait part de leur inquiétude devant le fait que la législation du pays violait six des dix principes de la Déclaration de Chapultepec. Ils se sont aussi dits inquiets des lois qui permettent de censurer le contenu des nouvelles et de lâabsence de droits juridiques garantissant aux citoyens le libre accès aux renseignements officiels.
Entre-temps, le président Portillo a promis à la SIP de mettre fin au monopole télévisuel de lâhomme dâaffaires mexicain Angel González et dâouvrir aux lois du marché deux des quatre chaînes de télévision VHF, les canaux 5 et 9. Il répondait ainsi aux critiques de la SIP, selon laquelle González se sert de son monopole pour attaquer les médias indépendants.
La délégation de la SIP a également rencontré le juge en chef de la cour suprême du Guatemala, Leonel Maul Figueroa, qui sâest engagé à rouvrir lâenquête sur le décès présumé de la journaliste Irma Flaquer, disparue en 1980. Une entente intervenue entre la SIP, le gouvernement et la Commission interaméricaine des droits de lâhomme (IACHR) contient une promesse du gouvernement guatémaltèque de trouver et de condamner le ou les responsables de la mort de Flaquer, et de compenser sa famille. [Voir le âCommuniquéâ 10-31 de lâIFEX.]
Pour plus de précisions, consulter www.sipiapa.org et freemedia.at.