Dans un geste qui indique lâaggravation dâune certaine tendance, le Conseil des médias de Papouasie Nouvelle Guinée a été prié dâouvrir une enquête sur une série dâincidents récents au cours desquels des journalistes ont subi des pressions du gouvernement pour quâils évitent dâaborder certains sujets politiques délicats. Dernièrement, lâancien rédacteur en chef Franzalbert Joku a […]
Dans un geste qui indique lâaggravation dâune certaine tendance, le Conseil des médias de Papouasie Nouvelle Guinée a été prié dâouvrir une enquête sur une série dâincidents récents au cours desquels des journalistes ont subi des pressions du gouvernement pour quâils évitent dâaborder certains sujets politiques délicats. Dernièrement, lâancien rédacteur en chef Franzalbert Joku a tiré la sonnette dâalarme après que la National Broadcasting Corporation (NBC) eut suspendu le directeur de lâinformation Joe Ealadona pour des motifs politiques, dâaprès lâAssociation des médias des Ãles du Pacifique (PINA).
Dans une lettre adressée à Ealadona, le directeur général de la NBC, Kristoffa Ninkama, accuse celui-ci de âmenacer la sécurité nationaleâ en répandant des nouvelles à propos des protestations des soldats contre lâintention du gouvernement de réduire les effectifs des forces armées. Selon la PINA, Ninkama critique Ealadona aussi pour avoir diffusé des émissions sur les protestations étudiantes de lâUniversité de Papouasie Nouvelle Guinée, et pour avoir retransmis en direct lâouverture du nouveau bureau du parti travailliste. Dans une entrevue accordée à PINA Nius Online, Ealadona dit que la suspension est âpolitique et nâ[a] rien à voir avec sa carrière professionnelle de journalisteâ.
La rédactrice en chef et éditrice de âWord Publishingâ, Anna Solomon, fait face elle aussi à une surveillance extrêmement serrée des fonctionnaires du gouvernement. Selon Joku, certains hauts fonctionnaires ont exercé des pressions auprès de la Conférence des évêques catholiques pour quâelle congédie lâéditeur dâun journal qui avait publié des reportages révélant le traitement désinvolte réservé aux réfugiés dâIrian Jaya. Pour plus de précisions, consulter www.pinanius.org.