Depuis la chute du régime Milosevic, certains progrès ont été réalisés dans le secteur des médias en Serbie, mais il était sans doute trop optimiste dâentretenir de grands espoirs, rapporte lâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM). Dans un rapport détaillé intitulé âLes médias en Serbie â La Situation après dix moisâ, publié le 27 août, […]
Depuis la chute du régime Milosevic, certains progrès ont été réalisés dans le secteur des médias en Serbie, mais il était sans doute trop optimiste dâentretenir de grands espoirs, rapporte lâAssociation des médias électroniques indépendants (ANEM). Dans un rapport détaillé intitulé âLes médias en Serbie â La Situation après dix moisâ, publié le 27 août, lâANEM déclare quââil semble que le monde des médias ait évité certains changements systémiques importantsâ.
Immédiatement après le changement de gouvernement, les radiodiffuseurs et la presse écrite, dâÃtat et quasi-dâÃtat, ont ouvert leurs portes à des représentants de lâancien bloc dâopposition et des organisations non gouvernementales, mais il y a toujours des indices de pressions politiques croissantes sur la Radio-Télévision de Serbie et sur les chefs de la rédaction, rapporte lâANEM. Le ministère serbe de lâInformation a été aboli et on a bloqué lâapplication de lâinfâme Loi de 1998 sur lâInformation publique en Serbie. On nâa cependant adopté aucune nouvelle loi pour appliquer une meilleure réglementation.
Alors que les entreprises de presse indépendantes sâefforcent de donner des nouvelles objectives, lâANEM affirme que lâune des principales difficultés auxquelles elles sont confrontées est lâincapacité à concurrencer les médias privilégiés par le régime Milosevic. Cette inégalité est en partie le résultat des politiques mises en Åuvre par le nouveau gouvernement, comme le moratoire sur lâattribution des fréquences radio, et un système par lequel la presse écrite doit acquitter des droits sur les exemplaires non vendus. Au cours des derniers mois, la répression des journalistes sâest de nouveau intensifiée et on nâa toujours pas élucidé lâassassinat de deux journalistes. LâANEM sâinquiète de ce que lâabsence de changements substantiels ne procède du désir conscient du nouveau gouvernement de âconserver certains mécanismesâ dont le régime Milosevic sâest servi pour exercer des pressions sur les médias. Pour de plus amples renseignements, consulter www.anem.opennet.org.