LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), le Freedom of Expression Institute (FXI), le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que six journalistes du « Daily News » ont été interpellés par la police la semaine dernière dans deux incidents distincts. […]
LâInstitut des médias dâAfrique australe (MISA), le Freedom of Expression Institute (FXI), le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF) rapportent que six journalistes du « Daily News » ont été interpellés par la police la semaine dernière dans deux incidents distincts. Ces incidents semblent indiquer quâune autre vague dâattaques gouvernementales contre les médias indépendants du Zimbabwe est en cours.
Geoffrey Nyarota, le rédacteur en chef, a été arrêté à minuit le 15 août, rapporte le CPJ. Le même jour, trois de ses collaborateurs au « Daily News » étaient aussi arrêtés : Sam Munyavi, John Gambanga et Bill Saidi. Les arrestations ont été reliées à un article paru la veille, selon lequel des voitures de la police avaient été utilisées dans le pillage des fermes de Blancs à Mhangura. Les quatre journalistes ont été accusés « dâavoir publié de fausses nouvelles susceptibles de jeter lâinquiétude et le découragement parmi la population » aux termes de lâalinéa 50 (2) (a) de la Loi sur le Maintien de lâordre public, loi datant de lâépoque coloniale, précise le CPJ. Ils ont été libérés dans la soirée, après que la Haute Cour eut statué que la détention des journalistes aux termes de cette loi était inconstitutionnelle. Le 16 août, la police a de nouveau interrogé Nyarota pendant une heure avant de porter de nouvelles accusations contre lui et ses collègues pour « publication de fausses nouvelles » aux termes de lâarticle 44 de la même loi, dit le CPJ.
Entre-temps, Lawrence Chikuwira et Mduduzi Mathuthu, du bureau du « Daily News » à Bulawayo, ont également été arrêtés le 14 août, rapporte RSF. Ils avaient écrit que des manifestants avaient abandonné une marche organisée en commémoration du « Jour des Héros » après que le vice-président Joseph Msika eut demandé à la foule de scander des slogans en hommage au parti au pouvoir, le ZANU-PF. Les deux journalistes ont été libérés dans la soirée.
Ces arrestations portent à dix-sept le nombre des journalistes détenus, qui proviennent de divers journaux du Zimbabwe, observe le WiPC, qui ajoute que deux journalistes rapportent avoir été attaqués, apparemment par des partisans du gouvernement, que deux autres auraient reçu des menaces de mort et quâun certain nombre de correspondants étrangers ont récemment été déportés de façon sommaire. En janvier dernier, le « Daily News » a été la cible dâun attentat à la bombe qui a détruit ses presses. Câétait le deuxième attentat à la bombe en neuf mois contre le siège du journal. [Voir le « Communiqué » 10-04 de lâIFEX.] Le gouvernement du Zimbabwe a déposé récemment un projet de loi sur la « liberté dâaccès à lâinformation », très largement critiqué, et il a imposé de nouvelles restrictions à lâaccréditation des journalistes étrangers. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=1%20Nouvelles%20R%E9gionales&volume=10&issue_no=4%26amp;lng=francais#2749″> »Communiqué » 10-04 de lâIFEX.] Le gouvernement du Zimbabwe a déposé récemment un projet de loi sur la « liberté dâaccès à lâinformation », très largement critiqué, et il a imposé de nouvelles restrictions à lâaccréditation des journalistes étrangers.
Pour de plus amples renseignements, voir www.misanet.org, www.cpj.org et www.rsf.org.