Le journaliste de la radio Parmedio Medina a été abattu le 7 juillet au Costa Rica, un pays où les attaques contre les journalistes sont rares. Medina rentrait chez lui, à Santo Domingo de Heredia, après l?enregistrement de son émission lorsqu?un inconnu a tiré sur lui à quatre reprises, rapportent la Société interaméricaine de la […]
Le journaliste de la radio Parmedio Medina a été abattu le 7 juillet au Costa Rica, un pays où les attaques contre les journalistes sont rares.
Medina rentrait chez lui, à Santo Domingo de Heredia, après l?enregistrement de son émission lorsqu?un inconnu a tiré sur lui à quatre reprises, rapportent la Société interaméricaine de la presse (SIP), la Section latino-américaine de défense des droits de la personne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Medina était producteur et animateur d?une émission satirique intitulée « La Patada » (« le coup de pied »), à Radio Monumental, dans la capitale San José. Il était connu pour ses critiques humoristiques et ses dénonciations de la corruption, dit la SIP, qui ajoute que le gouvernement du Costa Rica a condamné le meurtre et s?est engagé à donner son entier appui à une enquête.
Le journaliste avait reçu ces derniers mois des menaces qu?il avait rapportées à la police; le 9 mai, des inconnus avaient tiré des coups de feu sur sa résidence. Deux jours avant sa mort, Medina avait signalé à la police qu?il n?avait plus besoin de sa protection.
Selon la SIP, l?émission de Medina avait subi de fortes pressions en raison des critiques exprimées à propos de la gestion de la station de radio catholique « Radio María de Guadalupe ». Il avait dû s?adresser à la Cour suprême pour obtenir une injonction afin de contrecarrer toute tentative pour censurer l?émission ou la réduire au silence.
Le meurtre de Medina est survenu quelques jours à peine après le passage au Costa Rica d?une délégation de la SIP. Au cours de cette visite, la SIP s?est dite heureuse de savoir que les journalistes costaricains n?étaient pas la cible de violences, même si elle a souligné que « l?absence de garanties juridiques assurant le respect entier de la liberté d?expression et de la liberté de la presse ».
L?organisation s?est dite particulièrement inquiète du « degré élevé d?autocensure chez les journalistes qui craignent ‘un déluge de poursuites judiciaires’ contre eux ». Parmi les autres sujets de préoccupation que la SIP a soulevés, on retiendra : l?absence de garanties de libre accès aux archives publiques, l?absence de protection de la confidentialité des sources d?informations, la perpétuation d?une loi sur les insultes et d?autres règles prévoyant la censure préalable et la transformation en délits criminels de certains gestes des médias et des journalistes.
Pour de plus amples renseignements, consulter
www.sipiapa.org.