Un an après que lâInstitut international de la presse (IIP) a inscrit la Russie sur sa liste de surveillance, lâorganisation constate peu de signes dâamélioration des conditions dâexistence de la presse. « Il semblerait en effet, dit lâIIP, que lâévolution récente ait affaibli encore davantage la liberté de la presse que la Russie avait réussi à […]
Un an après que lâInstitut international de la presse (IIP) a inscrit la Russie sur sa liste de surveillance, lâorganisation constate peu de signes dâamélioration des conditions dâexistence de la presse. « Il semblerait en effet, dit lâIIP, que lâévolution récente ait affaibli encore davantage la liberté de la presse que la Russie avait réussi à créer après lâeffondrement de lâUnion soviétique, en 1991. »
LâIIP souligne que lâon doit accorder plus dâattention aux régions de Russie, où les journalistes continuent à faire face aux menaces de violence. Les auteurs de crimes contre les journalistes sâen sortent régulièrement avec impunité, tandis que lâautocensure se répand en raison des agressions et des menaces. Les journalistes qui rapportent la situation en Tchétchénie se voient sévèrement restreints par les autorités; un certain nombre de journalistes critiques de la présence militaire de la Russie dans la république dissidente ont été arrêtés. Les conditions économiques en Russie ont aussi un effet préjudiciable sur les médias de la région, dit lâIIP. Un grand nombre dâentreprises de presse dépendent de subventions des autorités et dâautres institutions puissantes, ce qui rend les journalistes vulnérables à de fortes pressions politiques et aux exigences de couverture favorable exprimées par les dirigeants régionaux.
LâIIP note dâautres éléments troublants, dont la prise de contrôle, en avril, de Media-Most par la société dâÃtat dâexploitation du gaz naturel Gazprom [voir le « Communiqué » 10-14 de lâIFEX]. LâIIP sâinquiète également du projet SORM (système de recherche opérationnelle). Il sâagit dâun système de surveillance de lâInternet qui impose aux fournisseurs russes dâaccès à Internet dâinstaller une technologie qui donne à la police secrète (FSB) lâaccès à lâéchange dâinformations en ligne. Ce système permettrait aux autorités dâintercepter, de voir et même dâarrêter les courriels (messages électroniques). LâIIP qualifie cette mesure de « perspective de mauvais augure lorsquâon lâexamine dans le contexte de lâadoption de la Doctrine de la sécurité de lâinformation, qui propose une influence beaucoup plus étendue de lâÃtat sur les médias et sur le flux de lâinformation ». Pour plus de renseignements sur la Russie et sur la liste de surveillance de lâIIP, consulter www.freemedia.at. »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=0X&volume=10&issue_no=14&lng=francais#2980″> »Communiqué » 10-14 de lâIFEX]. LâIIP sâinquiète également du projet SORM (système de recherche opérationnelle). Il sâagit dâun système de surveillance de lâInternet qui impose aux fournisseurs russes dâaccès à Internet dâinstaller une technologie qui donne à la police secrète (FSB) lâaccès à lâéchange dâinformations en ligne. Ce système permettrait aux autorités dâintercepter, de voir et même dâarrêter les courriels (messages électroniques). LâIIP qualifie cette mesure de « perspective de mauvais augure lorsquâon lâexamine dans le contexte de lâadoption de la Doctrine de la sécurité de lâinformation, qui propose une influence beaucoup plus étendue de lâÃtat sur les médias et sur le flux de lâinformation ». Pour plus de renseignements sur la Russie et sur la liste de surveillance de l%26#8217;IIP, consulter www.freemedia.at.
Par ailleurs, le deuxième procès du journaliste militaire Grigory Pasko devrait commencer le 11 juillet, après avoir été reporté trois fois. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les autorités militaires russes poursuivent Pasko depuis presque quatre ans, quâelles accusent dâespionnage et de divulgation de secrets dâÃtat. Pasko était journaliste dâenquête au journal « Boyevaya Vakhta », que publie la flotte russe du Pacifique. Il a été arrêté le 20 novembre 1997 et accusé dâavoir fait couler à un réseau de télévision du Japon des documents secrets relatifs au déversement de déchets nucléaires dans la Mer du Japon. Selon le CPJ, le fait de continuer à poursuivre Pasko rien que pour avoir révélé le déversement illégal de déchets nucléaires « constitue une cause type quant aux intentions positives du gouvernement russe ».
Pasko a passé vingt mois en prison dans lâattente de son procès. Le 20 juillet 1999, il a été acquitté de lâaccusation de trahison, mais trouvé coupable dâabus de son autorité dâofficier. Il a été condamné à trois ans de prison, mais il a été relâché aux termes dâune amnistie. Puis, en novembre dernier, le Collège militaire de la Cour suprême de Russie a annulé le verdict de lâinstance inférieure et décrété de nouvelles auditions. Sâil est reconnu coupable, rappelle le CPJ, Pasko est passible de douze à vingt ans de prison. Pour de plus amples renseignements, consulter www.cpj.org.