Le journaliste Nizar Nayyouf, libéré récemment après neuf ans de prison, a été enlevé dans une rue de Damas le 20 juin, rapportent lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), Reporters sans frontières (RSF) et lâInstitut international de la presse (IIP), pour être été relâché vingt-quatre heures plus tard, selon RSF. Lâenlèvement sâest produit le jour où […]
Le journaliste Nizar Nayyouf, libéré récemment après neuf ans de prison, a été enlevé dans une rue de Damas le 20 juin, rapportent lâAssociation mondiale des journaux (AMJ), Reporters sans frontières (RSF) et lâInstitut international de la presse (IIP), pour être été relâché vingt-quatre heures plus tard, selon RSF. Lâenlèvement sâest produit le jour où Nayyouf devait transmettre des informations sur des crimes qui auraient été commis par des agents des services de renseignements syriens, rapporte lâAMJ. Tandis que les autorités syriennes niaient toute participation à lâincident, Nayyouf a déclaré à RSF que des agents des services de renseignements lâavaient enlevé et avaient essayé dâacheter son silence sur la question des droits de la personne en Syrie. « Ils [mâont proposé] une voiture, une maison, beaucoup dâargent en échange de mon silence sur ce que je savais concernant les violations des droits de lâhomme en Syrie », a dit Nayyouf. Devant son refus, ils lâont battu et ont menacé de tuer son frère. Le journaliste sâest en outre dit dâavis que câétaient les services de renseignement, et non le président, qui avaient orchestré son enlèvement.
Nayyouf, lauréat de plusieurs récompenses pour sa défense de la liberté de la presse, dont le Prix mondial 2001 de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo-Cano, a été libéré de prison le 6 mai, mais demeure assigné à résidence. Entre autres conditions imposées à son assignation à résidence, Nayyouf doit sâabstenir de toute activité politique ou de défense des droits de la personne, mais il a refusé de reconnaître cette condition, dit lâAMJ, qui rappelle que Nayyouf est atteint de leucémie et dâautres formes de cancer, quâil est partiellement paralysé à la suite de passages à tabac répétés en prison, et quâau moment de son enlèvement, il se rendait à Damas recevoir des soins médicaux. [Mise à jour des « Communiqués » 10-18, 10-17, 10-10, 10-05, 9-23 et 9-12 de lâIFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=1%20Nouvelles%20R%E9gionales&volume=10&issue_no=18%26amp;lng=francais#3155″>10-18, 10-17, 10-10, 10-05, 9-23 et 9-12 de lâIFEX.]
Bien que plusieurs journalistes aient été remis en liberté depuis que Bachar al-Assad a succédé à son père en juillet 2000, le président de la Syrie reste sur la liste des trente prédateurs de la liberté de la presse. RSF fait observer quââAdel Ismaâil, collaborateur du quotidien libanais « Al Raïa », arrêté en 1996 et condamné à dix ans de prison pour participation présumée au Parti Baas démocratique, interdit, demeure incarcéré. Le président syrien a également autorisé la parution de quatre journaux privés mais, selon RSF, ces nouvelles publications diffèrent peu de la presse gouvernementale, bien connue pour sa propagande. Lâorganisation ajoute que de nombreux journalistes syriens vivent maintenant en exil, que le dernier numéro du journal satirique « Addomari » a été censuré et que les grands quotidiens du Liban (où sont stationnées des troupes syriennes) sont régulièrement censurés.