La décision de la présidente Gloria Macapagal-Arroyo en mars dâinterdire le film « Live Show » se fonde sur une loi désuète, indigne dâun peuple libre, affirme le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR). Le film montre des gens qui se livrent contre de lâargent à des actes sexuels sur scène dans les […]
La décision de la présidente Gloria Macapagal-Arroyo en mars dâinterdire le
film « Live Show » se fonde sur une loi désuète, indigne dâun peuple libre,
affirme le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (CMFR). Le
film montre des gens qui se livrent contre de lâargent à des actes sexuels
sur scène dans les boîtes de nuit de Manille, rapporte la British
Broadcasting Corporation (BBC). LâÃglise catholique a poussé le gouvernement
à interdire le film, déjà lancé; selon ses défenseurs, toutefois, le film
montre la pauvreté qui force les femmes à se prostituer, note la BBC.
Aux Philippines, le pouvoir dâinterdire des films provient, dit le CMFR, dâ
une loi « archaïque », PD 1986, en vertu de laquelle a été créée la « Movie and
Television Review and Classification Board » (MTRCB) [Commission de révision
et de classification du cinéma et de la télévision]. La loi est entrée en
vigueur en 1985, sous la dictature de Ferdinand Marcos. Selon le CMFR, la
loi visait surtout à empêcher le public de voir des films et des émissions
de télévision ayant des thèmes « subversifs ». La loi donne à la Commission et
au président le pouvoir dâinterdire des films.
Ces dernières années, la loi PD 1986 a suscité nombre de controverses, dont
une en particulier a porté sur lâinterdiction du film de Martin Scorsese « La
Dernière Tentation du Christ » et une tentative pour interdire « La Liste de
Schindler » de Steven Spielberg. Le CMFR fait remarquer que les groupes de
défense des médias, dâartistes et de cinéastes demandent lâabolition de la
loi et proposent de remplacer la MTRCB par un organisme dâautoréglementation
composé de particuliers issus de lâindustrie du cinéma, de la société civile
et du monde de lâenseignement. Lâorganisme proposé classifierait les films
et « protégerait les mineurs contre des films quâils ne peuvent pas encore
comprendre », mais nâaurait aucun pouvoir de censure, dit le CMFR. Lâ
organisation estime que la proposition mérite une étude sérieuse et ajoute
que la loi actuelle doit être remplacée par une autre loi, meilleure. Le
CMFR sâinquiète aussi du précédent créé par une intervention de lâÃglise
dans les affaires de lâÃtat dans le cas du film « Live Show ». Pour de plus
amples renseignements, consulter le site http://www.cmfr.com.ph. »>http://www.cmfr.com.ph »>http://www.cmfr.com.ph.