Un écrivain éminent et chef du Centre culturel ouigour de Tachkent, Ãmine Ousman, est mort le 28 février dans des circonstances suspectes alors quâil était en détention. Selon le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), Ousman a été arrêté le 11 février et détenu dans un sous-bassement au siège du ministère des […]
Un écrivain éminent et chef du Centre culturel ouigour de Tachkent, Ãmine Ousman, est mort le 28 février dans des circonstances suspectes alors quâil était en détention. Selon le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC), Ousman a été arrêté le 11 février et détenu dans un sous-bassement au siège du ministère des Affaires internes dâOuzbékistan (MVD). Il a été accusé dâavoir « distribué des documents considérés comme dangereux pour la sécurité publique ». Selon des défenseurs des droits de la personne en Ouzbékistan cités par le WiPC, Ousman était soupçonné de traduire des documents pour une organisation islamique interdite, ce que nient ses collègues. On croit aussi que le nom dâOusman est apparu sur la liste noire des services de sécurité ouzbeks en raison de ses croyances religieuses et de ses activités parmi les Ouigours.
Le 28 février, les parents dâOusman ont été informés quâil sâétait suicidé. Il a été inhumé le 1er mars, entouré dâun important dispositif de sécurité. La cause officielle du décès est une « tumeur cérébrale ». Selon le WiPC, cependant, la preuve indique quâOusman est mort des sévices quâil a subis. Un rapport de décembre 2000 de Human Rights Watch (HRW), intitulé « Uzbekistan: And it was Hell all Over Again » [Ouzbékistan : Puis ce fut de nouveau lâenfer], affirme que les gens détenus par la police en Ouzbékistan sont « invariablement soumis à des violences physiques et psychologiques ». Le rapport ajoute que le nombre des morts dans les lieux de détention ouzbeks sâaccroît depuis deux ans [voir http://www.hrw.org/reports/2000/uzbek/]. »>http://www.hrw.org/reports/2000/uzbek/ »>http://www.hrw.org/reports/2000/uzbek/].
Le WiPC cherche aussi à obtenir la remise en liberté de Mamadali Mahmudov et de deux autres écrivains détenus depuis mars 1999. Mahmudov, condamné à quatorze ans de prison pour sa participation au mouvement dâopposition ouzbek, a déclaré avoir été torturé pendant les interrogatoires. Pour plus de renseignements et des adresses pour faire des appels, aller sur http://ifex.org/alerts/view.html?id=8461.