Le congédiement de 23 journalistes de la chaîne de télévision iTV le 7 février dernier soulève de nombreuses interrogations quant à la liberté de la presse sous le régime du nouveau premier ministre de la Thaïlande, soutiennent lâAlliance de la presse de lâAsie du Sud-Est (SEAPA), à laquelle appartient lâAssociation des journalistes thaïlandais (TJA), et […]
Le congédiement de 23 journalistes de la chaîne de télévision iTV le 7 février dernier soulève de nombreuses interrogations quant à la liberté de la presse sous le régime du nouveau premier ministre de la Thaïlande, soutiennent lâAlliance de la presse de lâAsie du Sud-Est (SEAPA), à laquelle appartient lâAssociation des journalistes thaïlandais (TJA), et Reporters sans frontières (RSF). Le premier ministre de la Thaïlande, Thaksin Shinawatra, qui est entré en fonctions le 7 février, est le fondateur de la Shin Corporation, qui contrôle la chaîne iTV. La SEAPA rapporte quâen janvier, avant leur congédiement, les journalistes avaient indiqué publiquement leur inquiétude à la suite de lâintervention de la Shin Corporation dans la couverture des nouvelles, pendant la dernière campagne électorale. Les employés de la station ont dit que la direction étouffait toute couverture critique de Thaksin et de son parti, le Thai Rak Thai (Les Thaïs aiment les Thaïs).
Selon la SEAPA, les critiques font valoir que, depuis le rachat de la chaîne par le groupe Shin Corporation, il y a dix mois, la chaîne iTV, seule station de télévision indépendante de Thaïlande, fait face à des interventions patronales dans la rédaction et à des mesures dâintimidation contre les employés. Créée après les sanglantes manifestations antigouvernementales de mai 1992, la chaîne iTV constituait la réponse à la demande du public, qui voulait une autre voix pour contrer le secteur public de la radiodiffusion, entièrement sous la coupe de lâarmée. RSF constate que les difficultés chez iTV sont apparues dès juin 2000, lorsque le directeur de lâinformation Thepchai Yong, réputé pour son indépendance, a été écarté de la rédaction. Pendant la campagne électorale, rappelle RSF, le groupe de Thaksin Shinawatra a également retiré toute publicité au quotidien « Prachachart Turakij » après que celui-ci eut révélé des virements douteux effectués par le candidat. La SEAPA, pour qui ces congédiements sont « extrêmement troublants », presse Thaksin de réaffirmer son appui à la liberté de la presse et sa volonté de se tenir loin de tout conflit dâintérêts. RSF ajoute que « la Thaïlande doit être un modèle en matière de liberté de la presse dans une région où de nombreux pays, tels que la Birmanie et le Laos, ne tolèrent aucun pluralisme de lâinformation ». Pour plus de renseignements, consulter les sites web de la SEAPA et de RSF à http://www.seapa.org et http://www.rsf.fr. »>http://www.seapa.org »>http://www.seapa.org et http://www.rsf.fr.