Le reporter Iskandr Khatloni, de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), est mort le 21 septembre à lâhôpital des blessures quâil avait subies quand il a été frappé à coups de hache par un inconnu dans son appartement de Moscou, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et lâInstitut international de la presse (IIP). […]
Le reporter Iskandr Khatloni, de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), est mort le
21 septembre à lâhôpital des blessures quâil avait subies quand il a été frappé à coups de hache par
un inconnu dans son appartement de Moscou, rapportent le Comité pour la protection des
journalistes (CPJ) et lâInstitut international de la presse (IIP). Au moment de sa mort, Khatloni,
qui travaillait pour RFE/RL depuis 1996, aurait travaillé âsur des allégations de violations des
droits de la personne commises en Tchétchénie par des soldats de lâarmée russeâ. Plus tôt cette
année, le ministère russe des Médias a déclaré que RFE/RL est âhostile à notre Ãtatâ. Ce meurtre
survient tandis que sâalourdit le climat de répression dans lequel travaillent les médias. Le CPJ,
lâIIP, le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC) et la Fédération internationale des
journalistes (FIJ), entre autres, ont signé le 21 septembre une lettre adressée au président Vladimir
Poutine exprimant leur vive inquiétude devant lâintensification des menaces dirigées contre la
liberté des médias, et exigeant que le gouvernement respecte la liberté dâexpression en Russie. La
lettre est affichée sur le site du WPFC à http://www.wpfc.org/. [Mise à jour du âCommuniquéâ 9-
37 de lâIFEX.]
Par ailleurs, le CPJ rapporte que le procès dâun autre journaliste russe de RFE/RL, Andrei
Babitsky, a été fixé au 2 octobre. Babitsky a lui aussi fait des reportages sur la guerre en
Tchétchénie et a été détenu au secret par les autorités russes en janvier, sous lâaccusation dâavoir
âeu en sa possession de faux documentsâ. Selon le CPJ, les autorités militaires russes ont, le
3 février, ârendu Babitsky à de prétendus rebelles tchétchènes qui, a affirmé Babitsky, étaient des
individus fidèles à Moscouâ. Babitsky a refait surface le 25 février au Daghestan. Sâil est reconnu
coupable, il est passible dâune amende maximale de deux mois de salaire. Lâaccusation de
âparticipation à une bande arméeâ portée contre lui en janvier a été abandonnée. Par ailleurs, la
Fondation pour la défense de la glasnost (GDF) rapporte que, treize mois après avoir été remis en
liberté, le journaliste militaire russe Grigory Pasko vient dâêtre informé que le Procureur a adressé
une autre protestation à la Commission militaire de la Cour suprême de la Fédération russe, au
sujet de sa remise en liberté. Pasko avait été reconnu coupable, le 20 juillet 1999, dâavoir fourni à
des médias japonais des documents secrets concernant la façon dont un des bâtiments de la flotte
russe aurait agi dans une affaire de déchets nucléaires. Il avait alors été remis en liberté, mais dans
le cadre dâune amnistie. Selon la GDF, cette dernière protestation relative à sa remise en liberté
porte la signature du Procureur en chef de la flotte du Pacifique.
On peut lire des informations quotidiennes sur la Russie et le Caucase, en anglais et en espagnol,
grâce au quotidien indépendant de la GDF, le âGlasnost-Caucasus News Serviceâ. Les personnes
intéressées peuvent sâabonner au âGlasnost-Caucasus News Serviceâ, qui bénéficie dâune
subvention de lâOpen Society Institute (OSI), en communiquant avec Youri Bogoslovsky, de la
Fondation pour la défense de la glasnost à fondglas@online.ru.