Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le Centre européen du journalisme (CEJ), qui sâappuient sur une information transmise par lâagence Associated Press (AP), le gouvernement du Sri Lanka a levé temporairement et en partie la censure imposée en début dâannée. Le 8 septembre, en effet, le gouvernement a annoncé que jusquâaux […]
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le Centre européen du journalisme (CEJ), qui sâappuient sur une information transmise par lâagence Associated Press (AP), le gouvernement du Sri Lanka a levé temporairement et en partie la censure imposée en début dâannée. Le 8 septembre, en effet, le gouvernement a annoncé que jusquâaux élections parlementaires du 10 octobre, âles journalistes ne seront pas soumis aux restrictions concernant les reportages sur la sécurité nationale et lâintérêt publicâ, rapporte lâAP. La directive est entrée en vigueur le 5 septembre, dit le CPJ. La levée des restrictions nâest que partielle, cependant, étant donné quâil est toujours interdit aux journalistes de publier des reportages sur âles opérations militaires, le déploiement des troupes [et de faire des commentaires sur] le comportement des forces de sécurité dans la guerre civile qui sévit dans le pays depuis dix-sept ansâ. Les règlements de censure ont dâabord été imposés en mai par la présidente Chandrika Kumaratunga, après que les forces rebelles du Front de libération des Tigres de lâÃlam Tamoul (LTTE) eurent réalisé dâimportantes percées militaires. Les journalistes locaux font remarquer que âpeu de reportages politiques et économiques peuvent paraître au Sri Lanka sans allusion à une guerre qui sape les ressources du paysâ.
Par ailleurs, le groupe ARTICLE 19 condamne âle nombre croissant dâassassinats et dâagressions physiques apparemment liés aux élections parlementaires dâoctobreâ, et exige du gouvernement quâil âélargisse lâespace de débat politique pacifiqueâ. ARTICLE 19 constate que le maintien des mesures dâurgence en période dâélection ne contribuera pas à pacifier le climat ni ne favorisera un processus électoral équitable. ARTICLE 19 affirme en outre que la peine de prison avec sursis infligée au journaliste Lasantha Wickrematunga par la Haute cour du Sri Lanka le 5 septembre dernier a eu sur les médias du pays un effet fort peu rassurant. Wickrematunga a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour diffamation pénale de la présidente. [Mise à jour du âCommuniquéâ 9-20 de lâIFEX.]