Les journalistes de la République centrafricaine font face à la dégradation des normes en matière de liberté de presse, affirme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) à lâoccasion du quarantième anniversaire de lâindépendance du pays. Cette tendance se caractérise par des poursuites contres les journalistes qui font des reportages sur âdes sujets délicats […]
Les journalistes de la République centrafricaine font face à la dégradation des normes en matière de liberté de presse, affirme le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) à lâoccasion du quarantième anniversaire de lâindépendance du pays. Cette tendance se caractérise par des poursuites contres les journalistes qui font des reportages sur âdes sujets délicats ayant trait à la présidenceâ. Le président Ange Félix Patasse a donné suite aux menaces quâil avait proférées à la fin de lâan dernier, et de nombreux journalistes ont été arrêtés et/ou détenus illégalement sous de nombreuses accusations, dont celles dââinsultesâ ou de âdiffamationâ contre le chef de lâÃtat, et dââincitation à la haineâ, rapportent le CPJ et Reporters sans frontières (RSF).
Patasse a déclaré le 28 décembre dernier que âdes mesures [allaient] être prises contre la presse, qui a tendance à inciter à la rébellion, à la guerre tribale et à la haineâ rapporte RSF. Le président Patasse a fait cette déclaration après que des journaux privés eurent publié des articles qui impliquaient des membres de la garde présidentielle dans lâassassinat de deux soldats, survenu le 17 novembre 1999. Quatre directeurs de publication ont été interrogés par le tribunal militaire permanent du ministère de la Défense, ajoute RSF. Le CPJ note pour sa part que les gouvernements précédents de la République centrafricaine nâont pas toujours été aussi répressifs à lâégard des médias qui suivent de près les activités des pouvoirs publics.