À l?occasion du sommet des pays de la Communauté pour le développement de l?Afrique australe (SADC), à Windhoek, en Namibie, les 6 et 7 août, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) presse l?organisation de corriger ?la situation déplorable de la liberté de la presse dans plusieurs des États membres de la SADC?. Le […]
À l?occasion du sommet des pays de la Communauté pour le développement de l?Afrique australe (SADC), à Windhoek, en Namibie, les 6 et 7 août, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) presse l?organisation de corriger ?la situation déplorable de la liberté de la presse dans plusieurs des États membres de la SADC?.
Le CPJ désigne notamment la République démocratique du Congo (RDC), nouvel État membre de la SADC, qui ?détient à l?heure actuelle la pire fiche de tous les pays d?Afrique en matière de violations de la liberté de la presse?.
Depuis mai 1997, soit depuis que le président Laurent-Désiré Kabila s?est emparé du pouvoir, on compte ?plus de 70 cas d?intervention illégale du gouvernement dans la transmission des idées et des nouvelles, qui mettent en cause plus de cent journalistes harcelés, arrêtés, passés à tabac ou incarcérés sans procès ni autre forme de procédure légale?, note le CPJ.
Le CPJ désigne également la Zambie et le Zimbabwe, deux membres fondateurs de la SADC, où les lois répressives sur les médias demeurent intactes, malgré les promesses de réforme et en dépit des pressions internationales dans ce sens.
Les journalistes d?Angola et du Swaziland sont eux aussi soumis à des lois draconiennes sur les médias, qui autorisent les gouvernements de ces pays à emprisonner les journalistes qui critiquent ou diffament les autorités gouvernementales. Enfin, le CPJ constate qu?un certain nombre d?autres pays membres de la SADC sont coupables de ?harcèlement d?État contre les reporters et les organes de presse indépendants?.
Parmi ces pays on compte le Botswana, le Malawi, le Mozambique, le Lesotho, la Tanzanie et la Namibie. Le CPJ dit également craindre que les actions récentes de la Commission sud-africaine des droits de la personne sur le racisme ?n?aient été conçues pour intimider la presse et décourager tout reportage critique à propos du parti au pouvoir?.
[Pour de plus amples renseignements sur les médias et la Commission sud-africaine des droits de la personne, voir le
?Communiqué? #9-08 de l’IFEX et le
« Communiqué » #9-17 de l?IFEX.]
Immédiatement avant et pendant le sommet de la SADC, le gouvernement namibien a interdit la tenue d?au moins trois manifestations, rapporte l?Institut des médias d?Afrique australe (MISA), à partir de sources d?information locales. Selon un des inspecteurs de la police, ?toutes les manifestations politiques ont été interdites jusqu?à la fin du sommet de la SADC?.
Parmi les organisations qui se sont vu interdire de manifester, on compte un groupe de ?vétérans de la lutte de libération?, qui exerce des pressions en vue d?obtenir des réparations de guerre. Un groupe d?étudiants de Kavango, qui voulaient protester contre la présence des forces armées du gouvernement angolais dans leur région et l?augmentation consécutive des attaques contre les villageois, en ont été empêchés par des policiers fortement armés.
Enfin, ?un groupe de dissidents du Swaziland et des membres du mouvement syndical namibien? ont également été empêchés de marcher sur les lieux où se tenait le sommet. Les membres du groupe ont été menacés de prison s?ils s?avisaient de manifester. Les groupes de médias locaux contestent le fondement juridique des actions de la police, indique le MISA.