Le journal âToronto Starâ rapporte que sept entreprises de presse nationales et régionales du Canada invoquent la liberté et lâindépendance des médias pour contester devant les tribunaux la saisie, que la police de Toronto effectuée récemment, de leurs films et bandes vidéo. Ã la suite dâune manifestation devant le parlement provincial le 15 juin dernier […]
Le journal âToronto Starâ rapporte que sept entreprises de presse nationales et régionales du Canada invoquent la liberté et lâindépendance des médias pour contester devant les tribunaux la saisie, que la police de Toronto effectuée récemment, de leurs films et bandes vidéo. à la suite dâune manifestation devant le parlement provincial le 15 juin dernier où se sont produits de violents heurts entre manifestants et policiers, la police a signifié aux entreprises de presse quatorze mandats de perquisition, qui lui ont permis de saisir les bandes des scènes quâelles ont filmées de ces événements. La manifestation voulait dénoncer lâattitude du gouvernement provincial à lâégard des sans-abri, les manifestants affirmant que certaines politiques sociales du gouvernement avaient mené directement à la crise des sans-abri elle-même qui sévit dans la province.
Pour sa part, la police de Toronto soutient quâelle demande les photographies et les bandes vidéo de la manifestation pour âaider à identifier les manifestants qui ont participé à lâémeuteâ, parce que les photographes de la police nâavaient pu obtenir de clichés précis des protestataires, alors que âles photojournalistes ont pu sâapprocher de plus près des manifestantsâ. Les entreprises de presse, dit le âToronto Starâ, ont déposé un recours devant la Cour supérieure pour âcasserâ les mandats de perquisition et récupérer le matériel saisi, en invoquant le droit constitutionnel à la liberté de la presse. Elles entendent âfaire valoir quâon ne doit pas laisser la police de Toronto utiliser leurs films et bandes vidéo pour leur enquêteâ. Lâavocat de lâune des entreprises de presse a souligné quâil est important pour le public âde comprendre que lorsquâils assistent à une manifestation, les médias sont des observateurs neutres des événements, non des agents de la policeâ.