Le parlement roumain examine actuellement un projet de loi sur les âsecrets dâÃtatâ qui, souligne le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC), nâest pas sans rappeller les politiques de la longue et féroce dictature de Nicolae Ceaucescu. Le WPFC qui, conjointement avec le Centre du journalisme indépendant, a parrainé récemment un atelier […]
Le parlement roumain examine actuellement un projet de loi sur les âsecrets dâÃtatâ qui, souligne le Comité mondial pour la liberté de la presse (WPFC), nâest pas sans rappeller les politiques de la longue et féroce dictature de Nicolae Ceaucescu. Le WPFC qui, conjointement avec le Centre du journalisme indépendant, a parrainé récemment un atelier sur la loi sur la presse en Roumanie, affirme que le projet de loi viole de manière flagrante la Convention de sauvegarde des droits de lâhomme et des libertés. Lâétude du projet de loi survient tandis que le parlement tente dââharmoniserâ sa législation nationale avec celle de lâUnion européenne, de façon à remplir les conditions dâadhésion. Dâaprès le WPFC, le président du Comité du Sénat roumain sur les arts, la culture et les communications de masse a même qualifié le projet de loi de âtrès mauvaisâ. La nouvelle loi devrait être ratifiée au cours du mois dâavril.
Selon le WPFC, tant la loi actuelle sur la presse que le projet de loi comportent âdâautres problèmes sérieuxâ. Le Code pénal actuel représente lâun des problèmes les plus sérieux auxquels se heurtent les journalistes en Roumanie. Aux termes du Code, en effet, la diffamation constitue un délit criminel pouvant entraîner une peine dâemprisonnement. Par ailleurs, le Code pénal ne permet pas aux journalistes dâinvoquer la âvéritéâ comme défense devant les tribunaux. Les responsables du gouvernement abusent des poursuites judiciaires en diffamation, et de nombreux journalistes sont actuellement en attente de leur procès, prévient le WPFC.