LâUnion des journalistes dâAfrique de lâOuest (UJAO) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le président de UJAO, Kabral Blay-Amihere, a été convoqué le 3 février par le service des enquêtes criminelles de la police du Ghana. Blay-Amihere, qui est aussi membre du bureau de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) […]
LâUnion des journalistes dâAfrique de lâOuest (UJAO) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) rapportent que le président de UJAO, Kabral Blay-Amihere, a été convoqué le 3 février par le service des enquêtes criminelles de la police du Ghana. Blay-Amihere, qui est aussi membre du bureau de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et rédacteur en chef du journal âThe Independentâ, pourrait être accusé de sédition. Lâenquête porte sur un éditorial de Blay-Amihere à propos de lâarmée, paru le 11 janvier dans âThe Independentâ. On y pressait le public de boycotter, dit le CPJ, âle traditionnel défilé militaire du 31 décembre, qualifié de relique des jours où lâarmée contrôlait tous les organes de lâÃtat et toutes les affaires du paysâ. LâUJAO signale pour sa part quââen vertu du code pénal de 1960, toute personne trouvée coupable de sédition est passible dâune peine minimale de cinq ans dâemprisonnementâ. Blay-Amihere a été relâché après plusieurs heures dâinterrogatoire.
Selon lâUJAO, Blay-Amihere avait été arrêté et détenu par lâarmée le 13 janvier pour le même éditorial. Des soldats lâont intercepté dans sa voiture, alors quâil se déplaçait dans la ville dâAccra. Il a été relâché le lendemain, mais il a dû, dit le CPJ, âpublier dans âThe Independentâ une déclaration préparée par lâarmée [dans laquelle] il sâexcusait de son attitude irresponsable sur le défilé militaire du 31 décembreâ. Le CPJ atteste que le traitement infligé à Blay-Amihere est illégal, et soutient quââaux termes de la Constitution ghanéenne de 1992, les plaintes contre les médias doivent être entendues par la Commission nationale des médias, et que ce nâest que dans des circonstances exceptionnelles que la police peut prendre directement des mesures contre les médiasâ.