Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Société interaméricaine de la presse (SIP) et l’Institut international de la presse (IIP) rapportent que le journaliste et humoriste de la station « Radionet » et de la chaîne de télévision « Caracol Television », Jaime Garzon, a été abattu à Bogotá le 13 août, alors […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Société interaméricaine de la presse (SIP) et l’Institut international de la presse (IIP) rapportent que le journaliste et humoriste de la station « Radionet » et de la chaîne de télévision « Caracol Television », Jaime Garzon, a été abattu à Bogotá le 13 août, alors qu’il se rendait à son travail, par deux hommes à moto, qui ont réussi à s’enfuir.
D’après le CPJ, Garzon était connu pour ses « satires politiques mordantes » diffusées à « Radionet » et à une émission d’informations d’une station de télévision du réseau « Caracol ». Il recevait fréquemment des menaces de Carlos Castaño, chef des Autodéfenses unies de Colombie (AUC – Autodefensas Unidas de Colombia), groupe paramilitaire de droite qui fait la lutte à la guérilla de gauche. Le CPJ rapporte que beaucoup d’autres journalistes estiment que c’est Castaño qui a commandé l’assassinat de Garzon, soit en raison de son travail ou peut-être encore à cause de ses contacts avec la guérilla. Garzon avait agi à plusieurs reprises comme médiateur entre l’Armée de libération nationale (ELN – Ejército de Liberacion Nacional) et le gouvernement colombien, et participé à des négociations vue d’obtenir la libération de personnes enlevées par les mouvements de guérilla. Selon les sources du CPJ, Garzon devait rencontrer Castaño le 14 août.
Selon l’Institut international de la presse (IIP), un certain nombre d’appels anonymes ont été reçus revendiquant la responsabilité au nom d’escadrons de la mort des groupes paramilitaires de droite. D’après RSF, l’assassinat a été revendiqué au téléphone par un homme se réclamant des AUC. Les AUC et Castaño ont déjà menacé d’autres journalistes dans le passé, dit le CPJ, mais ils ont émis un communiqué dans lequel ils ont nié toute responsabilité dans la mort de Garzon. RSF demande de confier l’enquête à l’Unité des droits de l’homme du bureau du Procureur général.