L’Association mondiale des journaux (AMJ) rapporte que l’Assemblée nationale du Vietnam a adopté récemment une nouvelle loi renforçant la mainmise du gouvernement sur les médias, et confère au ministère de la Culture et de l’Information la compétence exclusive pour tous les médias, y compris le réseau Internet. Selon l’AMJ, une disposition prévoit des réparations à […]
L’Association mondiale des journaux (AMJ) rapporte que l’Assemblée nationale du Vietnam a adopté récemment une nouvelle loi renforçant la mainmise du gouvernement sur les médias, et confère au ministère de la Culture et de l’Information la compétence exclusive pour tous les médias, y compris le réseau Internet. Selon l’AMJ, une disposition prévoit des réparations à verser à « toute personne attaquée par un reportage, même exact ». L’AMJ note que le gouvernement contrôle toutes les publications et la radiodiffusion. Selon le directeur général de l’AMJ, Timothy Balding, « en renforçant une mainmise déjà aussi complète des médias, le gouvernement vietnamien s’éloigne des pays qui choisissent de reconnaître dans l’existence de médias libres un excellent investissement en faveur de la stabilité politique, sociale et économique. »
L’AMJ et le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC) rapportent par ailleurs la remise en liberté de l’écrivain et dissident vietnamien Nguyen Than Giang. Giang, géologiste et écrivain éminent, auteur depuis dix ans d’articles fort critiques à l’égard du parti communiste, a été arrêté le 4 mars dernier pour possession de « propagande anti-socialiste ». Selon le PEN, « Giang a écrit de nombreux articles, la plupart publiés à l’étranger, où il se porte à la défense de la démocratie, des droits de la personne et d’une réforme politique réalisée dans la paix ». À Paris, le secrétaire général de l’Alliance libre du Vietnam (ALV), Nguyen Ngoc Duc, a déclaré à l’AMJ que « [la] libération [de Giang] nous permet de conclure que les pressions internationales jouent un rôle essentiel dans le rétablissement des droits de la personne au Vietnam. Sa libération est attribuable aux efforts conjugués de nombreuses personnes et organisations humanitaires. » L’AMJ et le PEN rapportent que Giang est surveillé par la police et ne peut sortir de chez lui sans autorisation.