Le Syndicat des journalistes du Paraguay (SPP) rapporte qu’un certain nombre de médias ont été attaqués lors des violences politiques qui ont secoué le pays et qui ont conduit à la démission du Président Raúl Cubas Grau. Dans la nuit du 26 mars et au petit matin du 27, quatre jeunes ont été tués et […]
Le Syndicat des journalistes du Paraguay (SPP) rapporte qu’un certain nombre de médias ont été attaqués lors des violences politiques qui ont secoué le pays et qui ont conduit à la démission du Président Raúl Cubas Grau. Dans la nuit du 26 mars et au petit matin du 27, quatre jeunes ont été tués et environ 200 autres personnes blessées lorsque des tireurs embusqués se sont mis à tirer sur des manifestants qui demandaient depuis plusieurs jours la démission du Président. Luís González Macchi a immédiatement succédé à Cubas quand celui-ci a démissionné le 28 mars et que son allié dans l’armée, le général Lino Oviedo, se fut enfui en Argentine. Selon les dépêches, Oviedo serait lourdement impliqué dans l’administration du gouvernement et serait responsable de la mort des manifestants et de l’assassinat du vice-président, Luis Maria Agaña, la semaine dernière.
Le SPP rapporte que des journalistes ont été agressés et que les médias ont subi de lourdes pertes en raison de la destruction de leur équipement pendant la manifestation des 26 et 27 mars, ainsi qu’à d’autres événements et rallies. Cette nuit-là, on a interrompu les émissions de plusieurs stations, dont celles des principales, « Radio Cardinal », « 1 de Marzo », « Radio Ñanduti » et « Radio Uno ». L’émetteur mobile de « Radio Cáritas », qui appartient à l’Église catholique, a été incendié; les signaux de « Canal 9 » ont été brouillés. Les véhicules des stations « Canal 13 », « Canal 4 » et du journal « Ultima Hora » ont été endommagés. Une bombe de fabrication artisanale a explosé sans faire de dommages importants, et des coups de feu ont été tirés devant les bureaux de « Ultima Hora », à quelques mètres du lieu des affrontements. Selon le SPP, ces attaques contre les médias semblent « faire partie d’un plan qui vise à accroître le chaos au Paraguay et à empêcher la presse de rapporter ces incidents ». Les médias suivent la situation de très près depuis l’assassinat du vice-président.