La circulation des informations est contrôlée étroitement au Chiapas, tant par les autorités que par les rebelles zapatistes, signale lâInstitut international de la presse (IIP) dans âIPI Reportâ (quatrième trimestre 1998). Le journaliste James Smith, du âLos Angeles Timesâ, relate son voyage au Chiapas dans un article intitulé âIn Chiapas, the Search for Truth is […]
La circulation des informations est contrôlée étroitement au Chiapas, tant par les autorités que par
les rebelles zapatistes, signale lâInstitut international de la presse (IIP) dans âIPI Reportâ
(quatrième trimestre 1998). Le journaliste James Smith, du âLos Angeles Timesâ, relate son
voyage au Chiapas dans un article intitulé âIn Chiapas, the Search for Truth is Frustratingâ [au
Chiapas, la recherche de la vérité est source de frustration]. Smith décrit son séjour dans cet Ãtat
du Sud du Mexique ravagé par la guerre comme une succession interminable de barrages routiers.
Depuis le soulèvement des rebelles en 1994, le gouvernement maintient une forte présence
militaire. Lâarmée installe des barrages routiers dans les zones proclamées autonomes par les
Zapatistes et leurs partisans, qui eux aussi installent leurs propres barrages routiers à lâentrée de
chaque communauté. Dans certaines situations, Smith nâa pu obtenir la permission de parler à qui
que ce soit; ailleurs, il a dû attendre quâun porte-parole officiel des Zapatistes émette un
commentaire. Depuis le massacre de 45 partisans des Zapatistes à Acteal en décembre 1997, la
tension est très forte dans la région, et les âaffrontements [qui surviennent sont] de plus en plus
sanglantsâ.
Bien que âle gouvernement mexicain [ait nié] en mars 1998 avoir resserré encore plus les
restrictions imposées aux journalistes étrangersâ, selon le rapport de lâIIP, le correspondant en
chef de lâAssociated Press (AP), Eloy Aguilar âa déclaré avoir été informé des nouvelles
restrictions – entre autres de lâexigence que les correspondants informent à lâavance le
gouvernement de leurs déplacements dans les zones de conflit, et des nouvelles règles qui
compliquent lâobtention de visas de séjour pour les journalistesâ.