Les médias indépendants étaient singulièrement absents pendant la campagne qui a mené à l’élection présidentielle du 10 janvier au Kazakhstan, déclare la Fondation pour la défense de la glasnost (GDF) dans un rapport rendu public le 25 janvier, préparé avec l’aide d’une organisation non gouvernementale locale, le « Bureau international du Kazakhstan pour le respect des […]
Les médias indépendants étaient singulièrement absents pendant la campagne qui a mené à l’élection présidentielle du 10 janvier au Kazakhstan, déclare la Fondation pour la défense de la glasnost (GDF) dans un rapport rendu public le 25 janvier, préparé avec l’aide d’une organisation non gouvernementale locale, le « Bureau international du Kazakhstan pour le respect des droits de la personne et du droit international ». Le Président Nursultan Nazarbaïev vient d’être réélu. D’après le rapport, il n’y avait pas dans le pays de médias d’opposition véritables en 1998, parce que « les entreprises de presse électronique non gouvernementales, plutôt favorables à l’opposition, qui avaient été créées pendant les premières années de l’indépendance, ont été éliminées par suite de l’attribution des fréquences radio ». De la même manière, un grand nombre de journaux indépendants sont passés aux mains de propriétaires favorables au gouvernement et forcés de changer d’allégeance.
Pour décourager les médias et les faire renoncer à tout reportage sur les élections, le procureur général a entamé des poursuites criminelles contre chaque organe de presse pour « abus de la liberté d’expression ». Une seule poursuite s’est rendue devant les tribunaux, celle du directeur du journal « Ogni Priuralïa », sous l’accusation d’avoir fait paraître un article pornographique, mais la cause a ensuite été abandonnée.
De plus, la GDF et l’organisation non gouvernementale kazakh rapportent qu' »on a instauré une censure non officielle ». Par exemple, dans la ville de Tchimkent, les responsables municipaux examinaient les journaux indépendants avant l’impression et censuraient les « informations inadmissibles ». Ailleurs, on a interdit la diffusion de numéros du journal d’opposition « Dat » « sous prétexte de violation du règlement sur les douanes »; on a confisqué les ordinateurs de la salle de rédaction après la publication d’un article qui a fortement irrité les autorités. Le journal a fini par faire faillite « et a cessé de paraître en 1998 après que le tribunal l’eut condamné à verser 35 millions de tenge (400 000 $ US) pour avoir attenté à l’honneur et à la dignité du directeur de la société de radio-télévision d’État ».
La GDF et l’organisation non gouvernementale kazakh rapportent en outre que les médias ont accordé au Président une couverture disproportionnée. La surveillance effectuée par l’Institut européen de la communication (IEC) le confirme. Pour obtenir un exemplaire du rapport, communiquer avec l’IEC, Kaistrasse 13, D-40332 Düsseldorf, Allemagne; téléphone : +49 211 90104 58; télécopieur : +49 211 90104 56; adresse électronique : info@eim.de ou madp@eim.de; site web : http://www.eim.org. »>mailto:info@eim.de »>info@eim.de ou madp@eim.de; site web : http://www.eim.org.
La GDF et l’organisation non gouvernementale kazakh affirment en conclusion que « la couverture tendancieuse et partiale de l’élection présidentielle en République du Kazakhstan s’explique par la faiblesse, numérique et organisationnelle, des médias d’opposition, par les pressions de toute nature exercées par les autorités, par la peur de l’autorité qui a survécu à l’ère soviétique, et par le manque d’expérience de la couverture politique en campagne électorale dans la majorité des périodiques ». Pour de plus amples renseignements, communiquer avec la GDF au 4, boulevard Zubovsky, pièce 432, 119021, Moscou, Russie; téléphone : +7 095 201 4974 /201 3242; télécopieur : +7 095 201 4947; adresse électronique : simonov@fond91.msk.ru.