Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le groupe Human Rights Watch (HRW) rapportent qu’un entrepreneur en logiciels, Lin Hai, accusé d’avoir tenté de renverser l’État en fournissant des adresses de courrier électronique à une revue dissidente chinoise, a été condamné le 20 janvier à deux ans de prison. Lors de son procès, […]
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et le groupe Human Rights Watch (HRW) rapportent qu’un entrepreneur en logiciels, Lin Hai, accusé d’avoir tenté de renverser l’État en fournissant des adresses de courrier électronique à une revue dissidente chinoise, a été condamné le 20 janvier à deux ans de prison. Lors de son procès, qui s’est tenu à Shanghai en décembre, Lin était accusé d' »avoir incité au renversement du pouvoir d’État » en fournissant 30 000 adresses électroniques de citoyens chinois à un magazine électronique pro-démocratie dont le siège est aux États-Unis, « VIP Reference ». Selon le CPJ, « [Lin] est la première personne emprisonnée en Chine à la suite d’accusations de subversion découlant de l’utilisation du réseau Internet ». Depuis son arrestation et sa détention, le 25 mars dernier, sa femme, Xu Hong, n’a pas été autorisée à le voir. Son procès, le 4 décembre dernier, s’est tenu à huis clos et n’a duré que quelques heures.
HRW presse les principaux fournisseurs de services d’Internet, tels que Microsoft, America On-Ligne et AT&T, de dénoncer publiquement cette condamnation. « Cette peine très dure illustre la crainte grandissante du gouvernement chinois devant l’utilisation de plus en plus répandue de l’Internet, et sa propre inaptitude à contrôler la circulation de l’information », a déclaré Sidney Jones, directeur du bureau asiatique de Human Rights Watch (HRW). « Cette action exige une réaction vigoureuse, non seulement de la part des organisations de défense des droits de la personne, mais aussi de la part de l’industrie du logiciel, et en particulier des sociétés qui s’efforcent de répandre l’utilisation de l’Internet ». Le gouvernement chinois a tenté récemment d’accentuer la surveillance des communications par courrier électronique. Les autorités chinoises, qui contrôlent l’accès à l’Internet grâce au monopole du ministère des Postes et des Télécommunications, bloquent souvent l’accès aux médias étrangers et aux sites des organisations de défense des droits de la personne, dont celui de Human Rights Watch (HRW). [Mise à jour du « Communiqué » 7-48 de l’IFEX.] »>http://communique.ifex.org/articles_francais.cfm?category=0X&volume=7&issue_no=48%26amp;lng=francais#178″> »Communiqué » 7-48 de l’IFEX.]