Le directeur de publication iranien Faraj Sarkouhi, qui vit en exil après avoir été persécuté sous les régimes du shah et de la république islamique, vient de recevoir la Plume d’Or de la liberté pour 1999. La Plume d’Or est remise chaque année par l’Association mondiale des journaux (AMJ) pour récompenser le travail exceptionnel en […]
Le directeur de publication iranien Faraj Sarkouhi, qui vit en exil après avoir été persécuté sous les régimes du shah et de la république islamique, vient de recevoir la Plume d’Or de la liberté pour 1999. La Plume d’Or est remise chaque année par l’Association mondiale des journaux (AMJ) pour récompenser le travail exceptionnel en faveur de la liberté de la presse. Ancien directeur de la revue culturelle « Adineh », Sarkouhi est la personnalité la plus en vue de l’affrontement qui oppose les intellectuels et le régime iranien sur la question de la liberté de parole. Il a été détenu pendant huit ans sous le règne du shah et, à la suite de la révolution, il a continué à demander une plus grande liberté d’expression. Il figurait parmi les organisateurs en 1994 d’une déclaration signée par plus de cent écrivains iraniens qui demandaient la fin de la censure. En novembre 1996, Sarkouhi a disparu pendant 47 jours, période pendant laquelle il a subi des sévices aux mains des autorités carcérales. Il a été emprisonné de nouveau en 1997, reconnu coupable de diffamation contre l’Iran et condamné à un an de prison au terme d’un procès à huis clos. Il a été remis en liberté en janvier 1998 et vit maintenant en exil en Allemagne.
Selon le Conseil de l’AMJ, « Sarkouhi a toujours demandé une plus grande liberté de presse dans son pays et ne s’est pas laissé museler par le harcèlement, la prison, la torture ou l’exil. Devant les châtiments innommables qu’il a subis pour le ‘crime’ d’avoir défendu la liberté, il a refusé de se laisser réduire au silence; avec éloquence, il continue à écrire sur les conditions de vie dans son pays. Au prix d’un danger immense pour lui-même et pour sa famille, il a défendu la mission la plus noble du journalisme, la recherche de la vérité. Sarkouhi est une inspiration pour les éditeurs et les journalistes du monde entier. »