La mort mystérieuse, le 13 décembre, de Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « L’Indépendant » au Burkina Faso, a soulevé l’indignation de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO), de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), de Reporters sans frontières (RSF) et de l’Institut international de la presse (IIP). Zongo aurait été retrouvé mort, […]
La mort mystérieuse, le 13 décembre, de Norbert Zongo, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « L’Indépendant » au Burkina Faso, a soulevé l’indignation de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO), de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), de Reporters sans frontières (RSF) et de l’Institut international de la presse (IIP). Zongo aurait été retrouvé mort, à bord de son véhicule, sur la piste qui relie Sapouy à Ouagadougou. Le journaliste était accompagné de son frère, de son chauffeur et d’une autre personne. Zongo avait déjà reçu des menaces de mort; il avait publié récemment des articles critiquant le pouvoir et accusant le frère du Président, Blaise Compaoré, d’avoir une responsabilité dans la mort de son chauffeur. Les quatre personnes auraient été brûlées vives à l’intérieur du véhicule, bien que l’extérieur du véhicule fût resté intact. Autre indice de mort suspecte : on a constaté dans la portière arrière la présence de trous qui pourraient avoir été causés par une arme à feu.
Zongo travaillait activement au Centre de la presse du Burkina Faso à Ouagadougou. Il s’agit d’un projet soutenu par la FIJ. La directrice de projets de la FIJ, Mme Bettina Peters, a déclaré que Zongo « s’est battu non seulement pour l’indépendance de son journal, [mais] il était aussi déterminé à soutenir la profession dans son ensemble. Il avait collaboré avec la FIJ à la promotion de l’indépendance de la rédaction et à l’instauration de normes de pratique professionnelle. En tant que président de l’Association des journaux indépendants (SEP), il participait de très près à
l’établissement du Centre de la presse à Ouagadougou. C’est une perte très lourde. »