La liberté des médias subit de nombreuses atteintes depuis quelque temps en Azerbaïdjan, rapportent ARTICLE 19 et Reporters sans frontières (RSF). Bien que la censure officielle ait été prétendument abolie par décret présidentiel en août dernier, ARTICLE 19 fait remarquer que le gouvernement conserve sa mainmise sur les médias. Selon ARTICLE 19 et RSF, environ […]
La liberté des médias subit de nombreuses atteintes depuis quelque temps en Azerbaïdjan,
rapportent ARTICLE 19 et Reporters sans frontières (RSF). Bien que la censure officielle ait été
prétendument abolie par décret présidentiel en août dernier, ARTICLE 19 fait remarquer que le
gouvernement conserve sa mainmise sur les médias. Selon ARTICLE 19 et RSF, environ une
vingtaine dâéditeurs de journaux indépendants ont entamé le 18 novembre une grève de la faim
pour dénoncer la répression gouvernementale. Ils protestaient surtout, apprend-on, contre âla
menace de lourdes amendes imposées aux termes de la loi pénale sur la diffamation du Président,
et contre les appels du Parlement à exercer un contrôle plus serré des médiasâ.
Selon RSF, le 25 novembre dernier, la police a passé à tabac et blessé plusieurs journalistes qui
couvraient une manifestation devant le palais présidentiel de Baku. La police a détenu également
quatre employés du journal âYeni Musavatâ. Le 16 novembre, la police a dispersé violemment
une manifestation de journalistes devant le siège de la Cour suprême à Baku, blessant au moins
quatre dâentre eux. Ils dénonçaient la poursuite en diffamation intentée par le chef de
lâadministration présidentielle, Ramiz Mekhtiyev, contre le âYeni Musavatâ. Mekhtiyev a
demandé une réparation de 400 millions de manats (100 000 $ US) pour préjudice moral après
que le journal eut publié en octobre un article lâaccusant de ârelations avec les Arméniensâ. Deux
autres poursuites en diffamation sont intentées contre les journaux âYeni Musavatâ et âAzadlygâ.
ARTICLE 19 rapporte que la police avait déjà passé à tabac un grand nombre de journalistes en
plusieurs incidents, dont un le 13 novembre dernier où quatre journalistes du âYeni Musavatâ ont
été blessés par la police tandis quâils manifestaient paisiblement devant le siège de la Cour
suprême. Le 7 novembre, le journaliste Ilham Saban, qui couvrait un rallye de lâopposition, a été
passé à tabac par la police; on rapportait que dâautres journalistes au même moment auraient été
agressés par la police dans des affrontements entre manifestants et forces de lâordre ce jour-là . Le
12 septembre, en plus dâincarcérer des journalistes, la police en a agressé plus dâune vingtaine
dâautres lors dâun rassemblement de lâopposition, et confisqué leur équipement.