Reporters sans frontières, RSF a appris que dix journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), eux-mêmes anciens otages au Liban, aux Philippines et en Colombie, ont présenté au président de la Russie, Vladimir Poutine, une requête pour obtenir la libération de leur collègue Ali Astamirov. Les journalistes ont adressé une demande à Poutine, et lui ont fait […]
Reporters sans frontières, RSF a appris que dix journalistes de l’Agence France-Presse (AFP), eux-mêmes anciens otages au Liban, aux Philippines et en Colombie, ont présenté au président de la Russie, Vladimir Poutine, une requête pour obtenir la libération de leur collègue Ali Astamirov.
Les journalistes ont adressé une demande à Poutine, et lui ont fait part de leur grave inquiétude en ce qui concerne la sûreté d’Astamirov. Celui-ci a été enlevé par des individus armés le 4 juillet en Ingouchie, une région frontalière de la Tchétchénie, dit RSF.
Sa famille ne sait s’il est toujours vivant, et une enquête officielle n’a rien donné. Correspondant de l’AFP et d’ethnie tchétchène, Astamirov avait reçu des menaces anonymes pendant les mois qui ont précédé son enlèvement. Il se déplaçait continuellement par mesure de sécurité.
« Nous, soussignés, ayant été faits otages au Liban, aux Philippines ou en Colombie, connaissons le sentiment d’abandon et d’isolement. Nous demandons au Président Poutine de faire tout ce qui est possible pour trouver Ali et obtenir sa libération sans mettre sa vie en danger », ont déclaré les journalistes de l’AFP. Parmi eux se trouvent Scott Dalton et Ruth Morris, enlevés pendant 11 jours par des rebelles armés en janvier 2003. [Voir le Communiqué 12-05 de l’IFEX : http://ifex.org/fr/content/view/full/32708/]
La requête est arrivée la veille du jour où Human Rights Watch invitait les dirigeants de l’Union européenne à presser le Président Poutine sur les violations des droits de la personne en Ingouchie et en Tchétchénie, au sommet biennal de l’Union avec la Russie. Sous l’égide de l’Italie, le sommet s’ouvre le 6 décembre à Rome.
Selon Human Rights Watch, les forces militaires russes commettent en Ingouchie les mêmes violations qu’en Tchétchénie, alors que le conflit tchétchène déborde la frontière. Ce phénomène a rendu l’Ingouchie de moins en moins sûre pour les Tchétchènes déplacés et les civils ingouches.
Consulter les sites suivants pour plus de renseignements :
– Requête de l’AFP à Poutine : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=8389
– Alertes de l’IFEX sur la Russie et la Tchétchénie : http://ifex.org/fr/content/view/full/630/
– Rapport de Human Rights Watch sur l’Ingouchie : http://www.hrw.org/reports/2003/russia0903/
(Image: © RSF)