En Colombie, l’aptitude des journalistes à protéger la confidentialité de leurs sources se trouvera menacée si un certain projet de loi antiterroriste est adopté par le Sénat du pays, prévient Reporters sans frontières (RSF). La Chambre des Représentants (chambre basse de la Colombie) a en effet adopté la semaine dernière le projet de loi, qui […]
En Colombie, l’aptitude des journalistes à protéger la confidentialité de leurs sources se trouvera menacée si un certain projet de loi antiterroriste est adopté par le Sénat du pays, prévient Reporters sans frontières (RSF).
La Chambre des Représentants (chambre basse de la Colombie) a en effet adopté la semaine dernière le projet de loi, qui contient certaines dispositions habilitant l’armée à fouiller les résidences, à surveiller les conversations téléphoniques et à intercepter la correspondance privée des particuliers soupçonnés d’avoir des liens terroristes, dit RSF. Les autorités pourraient se livrer à ces activités pendant 72 heures sans mandat judiciaire, ce qui ouvre la porte aux abus.
La Chambre des Représentants a procédé au retrait d’une disposition dans l’avant-projet de loi, qui aurait empêché les médias de divulguer le nom d’un suspect en détention pendant les 72 heures suivant son arrestation, fait remarquer RSF. D’autres dispositions cependant menacent toujours la liberté de la presse.
Le projet de loi sera référé au Sénat pour être approuvé. RSF a écrit une lettre au président de la première commission du Sénat pour le prier d’éliminer les dispositions en question.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=8484
– IFEX : http://ifex.org/en/content/view/full/133/
– Rapport sur la Colombie du Comité pour la protection des journalistes :
http://www.cpj.org/attacks02/americas02/colombia.html
– Rapport de Human Rights Watch sur la Colombie : http://hrw.org/wr2k3/americas4.html