Bien que le Bangladesh jouisse d’une presse libre, avec plus de 73 journaux dans la capitale et 50 canaux par satellite à l’échelle du pays, il est aussi l’un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes, rapporte le « IPI Global Journalist ». Au cours des trois dernières semaines, 20 journalistes ont […]
Bien que le Bangladesh jouisse d’une presse libre, avec plus de 73 journaux dans la capitale et 50 canaux par satellite à l’échelle du pays, il est aussi l’un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes, rapporte le « IPI Global Journalist ».
Au cours des trois dernières semaines, 20 journalistes ont reçu des menaces de mort d’un groupe maoïste rebelle interdit, le Parti communiste Purba Banglar (Purba Banglar Communist Party, PBCP), pour avoir couvert le meurtre récent d’un reporter respecté, dit le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Le 22 janvier 2004, le PBCP a fait parvenir une lettre au Satkhira Press Club de la ville de Khulna, menaçant de tuer neuf correspondants locaux à moins qu’ils ne cessent d’écrire sur Manik Saha. Saha, journaliste chevronné au quotidien « New Age », a été tué le 15 janvier 2004 lorsque des assaillants ont lancé une bombe artisanale sur le pousse-pousse dans lequel il se trouvait, note le CPJ. Le PBCP a revendiqué la responsabilité du meurtre. (Voir à : http://ifex.org/fr/content/view/full/56397/)
Deux semaines plus tard, le PBCP a fait parvenir une lettre à 11 journalistes de la ville de Rajshahi, les qualifiant d’« associés des ennemis de classe » et menaçant de les tuer avant la fin de février à cause de leurs reportages sur le PBCP.
Au cours des dix dernières années, douze journalistes ont été assassinés au Bangladesh, selon Reporters sans frontières (RSF). Aucun de ces cas n’a été résolu. L’an dernier, plus de 120 journalistes ont été agressés, enlevés et menacés.
La plupart de ces agressions se sont produites en réaction aux reportages des journalistes sur la corruption. Depuis deux ans, selon le groupe de surveillance Transparency International, le Bangladesh se classe comme le pays le plus corrompu du monde.
Les pressions exercées par les partisans des diverses formations politiques contribuent aussi à créer une situation dangereuse pour les journalistes. Des membres du Parti Nationaliste du Bangladesh (BNP), au pouvoir, ont été impliqués dans la moitié des agressions et des menaces commises contre les journalistes en 2003, dit RSF.
Consulter le site web de l’IFEX pour y trouver les informations les plus récentes sur le Bangladesh : http://ifex.org/en/content/view/full/143/
Consulter les sites suivants :
– « IPI Global Journalist » :
http://www.globaljournalist.org/magazine/2003-3/dangerous-reporting.html
– Rapport de RSF sur le Bangladesh : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=6332
– Transparency International Bangladesh :
http://www.ti-bangladesh.org/
– Rapport de l’Associated Press, par l’entremise du « Washington Post » :
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A46925-2004Feb17.html
(Image: RSF)