Le plus haut tribunal d’Israël a statué que le gouvernement n’a pas le droit de refuser des cartes de presse aux journalistes palestiniens qui travaillent en Israël, dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie sous prétexte de sécurité nationale, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération […]
Le plus haut tribunal d’Israël a statué que le gouvernement n’a pas le droit de refuser des cartes de presse aux journalistes palestiniens qui travaillent en Israël, dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie sous prétexte de sécurité nationale, rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Institut international de la presse (IIP).
Le 25 avril dernier, la Haute cour de justice a statué que l’interdiction de délivrer des cartes de presse aux journalistes palestiniens, imposée par le Service de presse du gouvernement israélien, était illégale et devait être abolie.
Le tribunal a déclaré que le Service de presse n’avait pas le droit de refuser des cartes de presse aux journalistes palestiniens qui avaient déjà reçu une autorisation de sécurité pour entrer en Israël, dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie. Deux entreprises de médias, Reuters et Al-Jazirah, avaient présenté des requêtes séparées pour contester l’interdiction.
Le Service de presse du gouvernement israélien avait imposé l’interdiction en janvier 2002, faisant valoir que tous les Palestiniens devaient être considérés comme une menace pour la sécurité dans le conflit israélo-palestinien. Cette politique signifiait que les journalistes palestiniens travaillant pour des médias étrangers se voyaient interdire l’entrée dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie.
Les médias étrangers, qui comptent énormément sur l’expertise palestinienne pour faire leur travail, ont fait valoir que l’interdit entravait leur aptitude à couvrir la nouvelle. « Les cartes de presse sont vitales pour les reporters qui travaillent non seulement en Israël, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie. Ce sont les seules cartes d’accréditation reconnues par l’armée israélienne, qui contrôle les mouvements entre les enclaves palestiniennes », dit Reuters.
Le CPJ, RSF, la FIJ et l’Institut international de la presse (IIP) font part fréquemment de leurs préoccupations vis-à-vis de cette interdiction.
Consulter les sites suivants :
– Rapport de la FIJ sur l’interdiction : http://www.ifj.org/default.asp?index=792&Language=EN
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2004/Israel26apr04na.html
– Rapport de RSF sur Israël et la Palestine : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9966
– Rapport de l’IIP : http://www.freemedia.at/intifada.htm