La Fédération internationale des journalistes (FIJ) ajoute sa voix aux pressions croissantes qui s’exercent sur le gouvernement sud-coréen afin qu’il abolisse une loi sur la sécurité nationale, dont les groupes de défense des droits de la personne disent qu’elle est généralement utilisée à mauvais escient pour détenir des gens qui ne présentent aucune menace pour […]
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) ajoute sa voix aux pressions croissantes qui s’exercent sur le gouvernement sud-coréen afin qu’il abolisse une loi sur la sécurité nationale, dont les groupes de défense des droits de la personne disent qu’elle est généralement utilisée à mauvais escient pour détenir des gens qui ne présentent aucune menace pour le pays.
Aux termes de l’article 7 de la Loi sur la sécurité nationale, toute personne, y compris les journalistes, peut faire jusqu’à sept ans de prison si elle fait l’éloge de la Corée du Nord ou exprime de la sympathie pour la Corée du Nord.
Les personnes qui omettent d’informer les autorités de l’existence d’organisations soi-disant hostiles à l’État peuvent aussi être incarcérées pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans, dit la FIJ. La loi a été promulguée en 1948 pour défendre le pays contre la menace de son voisin communiste.
L’Assemblée nationale de la Corée du Sud débat actuellement de la loi. Le président de la Corée du Sud, Roh Moo-hyun, dont le parti Uri détient la majorité à l’Assemblée nationale, demande l’abolition de la loi. Selon la FIJ, l’abrogation de la loi marquera une étape importante vers l’autorisation, pour les journalistes coréens, de couvrir le conflit entre le Nord et le Sud sans craindre d’être étiquetés « hostiles à l’État ».
D’autres organisations internationales demandent la révocation de la loi, notamment Amnistie Internationale. D’après le groupe, la majorité des gens arrêtés en vertu de la loi ont subi un procès pour avoir exercé leur droit à la libre expression, même s’ils ne présentaient aucune menace pour la sécurité nationale.
Selon la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, l’Article 7 viole le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, un traité que la Corée du Sud a ratifié en 1990. Le Pacte stipule que les restrictions à la liberté d’expression que le gouvernement impose « ne peuvent être considérées comme nécessaires pour la protection de la sécurité nationale » et que « l’envergure des activités qui peuvent être considérées comme encourageant les organisations ?hostiles à l’État? est déraisonnablement étendue ».
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=2705&Language=EN
– Amnistie Internationale :
http://web.amnesty.org/library/Index/ENGASA250032004?open&of=ENG-KOR
– Commission des droits de l’homme des Nations Unies : http://www.ohchr.org/english/law/ccpr.htm
– Texte de la Loi sur la sécurité nationale : http://www.kimsoft.com/korea/nsl-en.htm