Reporters sans frontières (RSF) et le PEN Canada saluent la libération récente de quatre journalistes birmans, mais ils pressent les autorités de libérer huit autres journalistes toujours derrière les barreaux, dont le rédacteur primé U Win Tin. Les journalistes Zaw Thet Htwe, Thein Tan, Aung Myint et Ohn Kyaing ont été libérés le 3 janvier […]
Reporters sans frontières (RSF) et le PEN Canada saluent la libération récente de quatre journalistes birmans, mais ils pressent les autorités de libérer huit autres journalistes toujours derrière les barreaux, dont le rédacteur primé U Win Tin.
Les journalistes Zaw Thet Htwe, Thein Tan, Aung Myint et Ohn Kyaing ont été libérés le 3 janvier 2005. Ils figuraient parmi les milliers de prisonniers remis en liberté ce jour-là par la junte militaire.
Zaw Thet Htwe, rédacteur du magazine sportif « First Eleven », purgeait une peine de trois ans de prison pour « haute trahison », établie sur des allégations non prouvées selon lesquelles il était relié à une
tentative d’assassinat contre des dirigeants du gouvernement. D’après RSF, plus de 6000 personnes ont signé l’an dernier une pétition conjointe RSF-Amnistie Internationale pour demander sa remise en liberté.
Thein Tan, 74 ans, était emprisonné depuis 1990 pour des articles concernant quatre manifestants birmans tués en août 1990. Ancien employé du journal « Kyemon », propriété de l’État, Thein Tan a démissionné au milieu des années 1980 et est allé
travailler pour des magazines d’opposition. Il était aussi membre honoraire de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Aung Myint, dont le nom de plume est Phyapon Ni Loan Oo, purgeait pour sa part une peine de 21 ans de prison pour avoir fourni en septembre 2000 aux médias étrangers des renseignements sur le sort de la dirigeante de la LND Aung San Suu Kyi. Journaliste et poète, Aung Myint est aussi le chef du département de l’information de la LND.
Ohn Kyaing, 60 ans, a été libéré de la prison de Toungoo, située au nord de Rangoon. Il avait été arrêté en septembre 1990 par des agents du renseignement militaire et condamné à 17 ans de prison pour « avoir écrit et distribué des pamphlets séditieux » et « avoir menacé la sécurité de l’État ». Le journaliste et député élu sur la liste de la LND a écrit de nombreux articles sous le nom de plume Aung Wint dans des journaux comme « Hanthawathi » et « Botahtaung ».
Huit journalistes, dont U Win Tin, demeurent incarcérés en Birmanie, fait remarquer RSF. Lauréat de nombreuses récompenses, dont le Prix mondial UNESCO/Guillermo Cano de la Liberté de la presse et la Plume d’Or de la Liberté décernée par l’AMJ, U Win
Tin a subi des années d’isolement cellulaire pour avoir tenté d’alerter le monde au sujet des violations des droits de la personne en Birmanie. Il est ancien rédacteur en chef de « Hanthawathi » et vice-président de l’Association des écrivains de
Birmanie. Il est aussi membre honoraire de la LND.
Les autres journalistes emprisonnés sont Aung Pwint, Myint Thein, Thaung Tun, Monywa Aung-Shin, Sein Hla Oo, Nay Min et Lazing La Htoi.
Depuis novembre 2004, les autorités birmanes ont libéré plus de 15 000 prisonniers, rapporte la BBC. Mais on croit que seulement cinquante de ceux qui ont été libérés sont des prisonniers politiques. Un grand nombre des autres sont présumés être de
petits malfaiteurs.
Consulter :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=12223
– PEN Canada : http://www.pencanada.ca/
– BBC : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/asia-pacific/4092957.stm
– Democratic Voice of Burma : http://english.dvb.no/
– Irrawaddy : http://www.irrawaddy.org/aviewer.asp?a=3535&z=14