Les membres de l’IFEX lancent un appel en faveur d’un débat ouvert sur la liberté d’expression en Tunisie au moment où le pays s’apprête à accueillir le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) en novembre 2005 à Tunis. Cet appel survient en réponse à une décision des organisateurs du SMSI de restreindre la […]
Les membres de l’IFEX lancent un appel en faveur d’un débat ouvert sur la liberté d’expression en Tunisie au moment où le pays s’apprête à accueillir le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) en novembre 2005 à Tunis.
Cet appel survient en réponse à une décision des organisateurs du SMSI de restreindre la distribution d’un rapport sur la libre expression en Tunisie à la fin de la réunion récente du comité préparatoire à Genève, en Suisse.
Les organisateurs du SMSI ont déclaré au Groupe de l’IFEX chargé de la surveillance de la Tunisie que son rapport «Tunisie : Liberté d’expression assiégée » pourrait ne pas être distribué publiquement aux délégués gouvernementaux présents à la réunion.
Cependant, le jour même de la publication du rapport, le gouvernement tunisien faisait largement circuler à la réunion de Genève sa réplique aux conclusions du rapport.
Selon le Président du Conseil de l’IFEX, Luckson Chipare, « il est ridicule qu’une réunion préparatoire au Sommet mondial sur la société de l’information ne puisse pas accéder librement aux informations sur les conditions dans lesquelles se déroulera la prochaine phase du Sommet mondial ».
Le rapport critique le comportement de la Tunisie au chapitre des droits de la personne et offre des recommandations dans le but d’aligner le pays sur les normes internationales avant l’ouverture du SMSI en novembre.
Les principales recommandations du rapport soulignent que le gouvernement tunisien devrait relâcher les prisonniers d’opinion, mettre fin aux détentions administratives arbitraires, cesser le harcèlement et les agressions contre les militants des droits de la personne et cesser de bloquer les sites web.
Le rapport prie aussi le gouvernement de cesser de censurer livres et journaux, d’ouvrir la presse et la radiodiffusion, de respecter la liberté de mouvement, d’assemblée et d’association, et de permettre la tenue d’une enquête indépendante sur des allégations de torture commise par les forces de sécurité de l’État.
Pour lire le rapport, aller à : http://ifex.org/fr/content/view/full/64664/
Pour plus de renseignements, consulter :
– IFEX : http://ifex.org/fr/content/view/full/64938/