Lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre 2005, les membres de l’IFEX en Afrique ont profité de l’occasion pour attirer l’attention sur les violations de la libre expression en Érythrée et en République démocratique du Congo (RDC). En RDC, le groupe Journaliste en danger (JED) a déclaré que la liberté […]
Lors de la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre 2005, les membres de l’IFEX en Afrique ont profité de l’occasion pour attirer l’attention sur les violations de la libre expression en Érythrée et en République démocratique du Congo (RDC).
En RDC, le groupe Journaliste en danger (JED) a déclaré que la liberté de la presse se trouvait dans un état « catastrophique ». Dans un rapport coproduit par JED et l’OMAC (Organisation des médias d’Afrique centrale), le groupe déclare avoir recensé en 2005 un nombre record d’attaques contre les journalistes et les médias.
Par rapport à l’an dernier, dit JED, cela indique une régression inquiétante de la liberté de la presse. JED a recensé 66 cas d’attaques en 2004. Cette année, le groupe a documenté 108 cas, dont un meurtre.
En Érythrée, le Réseau des Organisations africaines de défense de la liberté d’expression, qui comprend huit groupes membres de l’IFEX, s’est joint à 22 autres groupes du monde, dont Amnistie Internationale, pour presser l’Union africaine de prendre des mesures contre les violations des droits de la personne dans le pays.
Dans une lettre conjointe envoyée à l’Union africaine, les groupes déclarent que la « violation constante et grossière des droits de la personne » par le gouvernement érythréen a réduit au silence la société civile du pays au point où celle-ci a presque complètement disparu.
La déclaration décrit une longue liste de violations commises par les autorités érythréennes, à savoir arrestations et détentions arbitraires, lois draconiennes visant à restreindre gravement les activités des organisations non gouvernementales et restrictions à la liberté d’assemblée.
La déclaration indique en outre que, même si la constitution de l’Érythrée permet la liberté d’expression, aucun média indépendant n’a été autorisé à fonctionner dans le pays depuis que le gouvernement a interdit en septembre 2001 la presse libre et emprisonné les journalistes indépendants.
Au moins 10 journalistes sont toujours détenus dans des prisons secrètes, sans qu’aucune accusation formelle n’ait été portée contre eux.
On peut lire le rapport de JED à :
http://www.jed-afrique.org/full_view.php?id_alerte=440
Lire la lettre conjointe sur l’Érythrée :http://tinyurl.com/cv86k
Consulter les sites suivants :
– Alertes de l’IFEX sur la RDC : http://ifex.org/fr/content/view/full/478/
– Alertes de l’IFEX sur l’Érythrée : http://ifex.org/en/content/view/full/38/
– RSF: http://www.omac-afrique.org/article.php3?id_article=389
– Liste, dressée par le CPJ, des journalistes érythréens emprisonnés : http://www.cpj.org/attacks05/pages05/imprison_05.html
– Human Rights Watch : http://www.hrw.org/english/docs/2005/12/09/global12200.htm
– Journée internationale des droits de l’homme : http://www.un.org/events/humanrights/2005/
– Déclaration d’experts des droits de la personne des Nations Unies : http://tinyurl.com/7o68x