Au Bélarus, au moins 20 journalistes, locaux et étrangers, sont en prison après avoir couvert les manifestations de protestation des partisans de l’opposition qui ont suivi les récentes élections présidentielles, rapportent les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), l’Association mondiale des journaux (AMJ), l’Institut international de la presse (IIP), le Comité pour la protection […]
Au Bélarus, au moins 20 journalistes, locaux et étrangers, sont en prison après avoir couvert les manifestations de protestation des partisans de l’opposition qui ont suivi les récentes élections présidentielles, rapportent les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), l’Association mondiale des journaux (AMJ), l’Institut international de la presse (IIP), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Les journalistes sont détenus depuis le 24 mars 2006, au moment où l’escouade anti-émeute de la police est entrée dans le square Octobre de Minsk, la capitale, et en a retiré un groupe de 200 manifestants d’opposition. Les protestataires avaient campé la nuit dans la square pour contester les résultats des élections présidentielles de la semaine précédente, qui ont accordé à Alexandre Loukachenko un troisième mandat, fait sans précédent. Les observateurs internationaux ont critiqué le scrutin, qu’ils estiment entaché de sérieuses irrégularités.
Des journalistes d’au moins cinq pays figurent parmi les détenus, notamment le reporter canadien Frédérick Lavoie, Nino Giorgobiani et son caméraman Giorgi Laghidze, de la Société de radiodiffusion de la Géorgie, le journaliste ukrainien Andrij Lubka, le journaliste polonais Dzmitry Hurnevich, de Radio Polonia, et Oleg Kozlovsky et Édouard Glézine, qui travaillent pour le journal russe « Pravoye Dielo ». Un autre journaliste, Pavel Sheremet, de la Chaîne Un de la télévision russe, a été menotté, s’est fait bander les yeux et a été passé à tabac par la police.
Plus de 150 manifestants d’opposition ont aussi été incarcérés à la suite des résultats de l’élection. La plupart, y compris les journalistes détenus, ont été condamnés à des peines de prison allant de 10 à 15 jours pour « hooliganisme ».
Depuis son accession au pouvoir, en 1994, le président Loukachenko s’est employé à éroder constamment les droits civils et politiques et il a mené une charge en règle contre les médias indépendants, fait remarquer Human Rights Watch. Selon Freedom House, le Bélarus est sous la coupe de l’un des régimes les plus répressifs du monde.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=16847
– AMJ : http://www.wan-press.org/article9615.html
– IIP : http://www.freemedia.at/Protests2006/pr_Belarus15.03.06.htm
– CJFE : http://www.cjfe.org/releases/2006/28032006belarus.html
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/europe/belarus24mar06na.html
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=3796&Language=EN
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2006/01/18/belaru12217.htm
– Freedom House : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=70&release=342
– Association des journalistes du Bélarus : http://baj.ru/indexe.htm
– Rapport de l’OSCE sur les élections au Bélarus : http://www.osce.org/documents/html/pdftohtml/18437_en.pdf.html
– Charte 97 : http://67.18.131.22/eng/news/