Cinq ans après que les autorités érythréennes eurent entrepris une grande vague de répression massive des journalistes et des médias indépendants, 13 journalistes restent toujours détenus dans des prisons secrètes, indiquent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Les organisations viennent de lancer un appel en faveur de la […]
Cinq ans après que les autorités érythréennes eurent entrepris une grande vague de répression massive des journalistes et des médias indépendants, 13 journalistes restent toujours détenus dans des prisons secrètes, indiquent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
Les organisations viennent de lancer un appel en faveur de la libération des journalistes, qui sont tous privés d’accès à leur famille, d’avocats et de tout autre visiteur. Il est devenu presque impossible d’obtenir de sources officielles quelque renseignement que ce soit les concernant. Les autorités érythréennes ont aussi resserré les restrictions à tous les étrangers qui veulent circuler dans le pays, et exigent depuis juin 2006 qu’ils demandent des permis.
L’Érythrée est le quatrième pays en importance dans le monde pour ce qui est d’emprisonner les journalistes, après la Chine, Cuba et l’Éthiopie, précise le CPJ. La plupart de ces treize journalistes ont été arrêtés dans la vague de répression qui s’est abattue sur les dirigeants de l’opposition et la presse indépendante, dans le cadre d’une mesure destinée à supprimer la dissidence politique à la veille d’élections prévues, et que le gouvernement a par la suite annulées sans fournir d’explication. Deux autres journalistes qui avaient d’abord été arrêtés ont depuis été astreints à accomplir leur service militaire.
Depuis la répression de septembre 2001, aucun journal ou magazine indépendant n’a été publié. Pour les nouvelles, la population doit compter sur des médias gouvernementaux de style soviétique et quelques stations de radio étrangères dont les signaux ne peuvent être reçus que dans la capitale, Asmara, dit RSF.
Human Rights Watch nourrit de graves inquiétudes au sujet des conditions de détention en Érythrée. Un grand nombre de ceux qui sont arrêtés sont détenus au secret en des lieux inconnus. Des personnes qui se sont évadées ont rapporté que les prisonniers sont soumis à des tortures physiques et psychologiques.
Le CPJ fait remarquer qu’un récent dossier anonyme ayant d’abord paru sur le site dresse le portrait des brutales conditions de détention que subissent les treize journalistes. Il prétend que les dirigeants d’opposition et les journalistes incarcérés ont été déplacés vers une prison construite en secret en 2003, située dans le désert et accessible uniquement à pied.
Les sources du CPJ croient que la description de l’endroit est crédible, mais que certains détails sont imprécis. Elles n’ont pas pu vérifier certaines affirmations selon lesquelles au moins trois journalistes sont morts en détention. Le rapport est affiché sur les sites et .
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE
1) Écrire pour obtenir la libération des journalistes : http://www.pen.org/viewmedia.php/prmMID/770/prmID/174
2) Rester informés. Consultez les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=18886
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/africa/eritrea15sept06na.html
– Human Rights Watch : http://hrw.org/english/docs/2005/05/05/ethiop10659.htm
– Freedom House : http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=6959
– Meftih : http://meftih.com