Près de six mois après qu’un soulèvement populaire eut renversé le règne autoritaire du Roi Gyanendra du Népal et restauré la démocratie, les journalistes continuent de subir menaces et agressions, en dépit des efforts du gouvernement pour protéger la liberté de la presse, dit la Fédération des journalistes du Népal (FNJ). « Même après la […]
Près de six mois après qu’un soulèvement populaire eut renversé le règne autoritaire du Roi Gyanendra du Népal et restauré la démocratie, les journalistes continuent de subir menaces et agressions, en dépit des efforts du gouvernement pour protéger la liberté de la presse, dit la Fédération des journalistes du Népal (FNJ).
« Même après la restauration de la démocratie, les journalistes du Népal n’ont pas encore atteint à la complète liberté de la presse. Les difficultés ne sont pas aussi extrêmes que celles qui sévissaient sous le régime du roi. Mais les journalistes sont toujours confrontés aux menaces, aux agressions et aux mauvais traitements », fait remarquer l’organisation dans un rapport.
Selon la FNJ, en effet, le gouvernement a fait très peu d’efforts pour soutenir la sécurité et faire la promotion des médias au Népal. Les partis politiques, les rebelles maoïstes et autres continuent à menacer, harceler et intimider les journalistes.
« L’absence de culture du partage de l’information prévaut toujours chez les autorités gouvernementales et chez les maoïstes, en dépit de l’engagement qu’ils ont pris publiquement de respecter la liberté de parole et d’expression ».
Les maoïstes en particulier ne veulent pas que la presse rapporte leurs défauts, dit la FNJ. Bien que les agressions contre les journalistes soient en grande partie chose du passé, ceux qui présentent une couverture critique des activités des rebelles reçoivent toujours des menaces.
Par contre, dit la FNJ, le gouvernement a pris des mesures importantes pour renforcer les médias népalais et la liberté de la presse. Après le retour de la démocratie en avril 2006, toutes les lois et tous les règlements adoptés par le roi et qui restreignaient les médias ont été abolis.
En juillet, le gouvernement provisoire a formé une Commission de haut niveau sur les médias, composée de journalistes et de syndicats de la presse, qui a offert des recommandations afin de renforcer la liberté de la presse et le secteur des médias. Le gouvernement procède actuellement à la mise en ?uvre de ces recommandations.
Le gouvernement a également créé un groupe de travail pour appliquer la Loi no 2051 de 1995 sur le travail des journalistes, qui définit un cadre pour améliorer les conditions de travail des journalistes. Une mission internationale d’enquête sur la liberté de la presse s’est rendue dans le pays en septembre et presse le gouvernement de renforcer la loi, soulignant qu’elle n’offre pas de protection suffisante aux journalistes.
« Une grande majorité des journalistes qui travaillent ne [sont] pas couverts par les dispositions de la loi, qui nie aux journalistes leur droit de faire grève et dont les dispositions visant à rehausser les conditions de travail des journalistes ne sont pas appliquées », conclut la mission dans son rapport.
Consulter les sites suivants :
– FNJ : http://www.fnjnepal.org/
– CEHURDES : http://www.cehurdes.org.np/
– La Mission internationale demande de toute urgence davantage de sauvegardes pour la liberté des médias : http://ifex.org/en/content/view/full/77033/
– Commission de haut niveau sur les médias : http://www.fnjnepal.org/downloads/Media_Commission_report.doc
– Les maoïstes continuent de menacer la presse : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=19501
– Le gouvernement discute avec les maoïstes : http://www.ipsnews.net/news.asp?idnews=35398